Play With Me: Joue avec moi 

le Tome 3 de la Saga Interdite

Brook

La seule femme qui puisse m’appeler « papa », c’est ma petite fille. J’ai toujours pensé qu’il n’y aurait que nous deux, et c’était le cas… jusqu’à ce que je rencontre Lola Lowes. Cette cinglée au caractère bien trempé me rend dingue et me maintient sur mes gardes. C’est aussi grâce à elle que j’ai les cheveux courts et les couilles vides. Mais si jamais Lola apprend mes mensonges, elles risquent bien de rester pleines pendant très longtemps…

 Lola

Je n’avais jamais eu besoin d’aide avant de rencontrer Brook Madden. Il était censé me distraire, mais il était devenu la raison de battre de mon cœur. Avec lui à mes côtés, pour la première fois depuis des années, je peux respirer. Pour la première fois depuis des années, quand sa nièce me prend par la main, je ressens l’espoir. Mais la vie n’arrête pas de nous faire des crasses, et quand Brook découvrira que suis complètement dans la dèche, il disparaîtra avec tout cet amour que je n’espérais plus jamais trouver.

 Découvrez l’histoire d’amour et de suspense de Brook et Lola, qui vous donnera envie d’en savoir toujours plus, dans Play With Me: Joue avec moi. 

Note : Play With Me: Joue avec moi est le troisième roman de la saga interdite. Il dévoile des parties de l’intrigue de Sin With Me: Pèche avec moi (tome 2), mais peut être lu comme un récit indépendant.

Disponible à:

Un avant-goût: 

Prologue

— Ici les urgences, quel est votre problème ?

— Au secours ! Je ne veux pas mourir ! Je vous en prie, aidez-moi, implorai-je en toussant.

C’était à peine si j’entendais mes cris dans les rugissements de l’incendie.

— Madame, où êtes-vous ?

J’avais beau m’efforcer d’y voir, je ne distinguais rien au travers de la fumée épaisse. Elle me piquait les yeux et la gorge. Quelque chose dépassait de mon ventre. Portant la main à mon estomac, je la ramenai humide et poisseuse. Je toussai de nouveau dans ma manche, et tentai de me rappeler comment j’étais arrivée ici. Rien de ce qui m’entourait ne me semblait familier. Une détonation m’avait résonné dans les tympans, et ensuite, les flammes… Tout mon corps me faisait mal. Des langues de feu grondaient devant moi, et je ne voyais aucune issue. J’arrivais à peine à bouger.

— Je… je ne sais pas. Le feu se répand partout. Au secours ! Je vous en prie…

L’air s’épaissit pour former un nuage impénétrable en quelques secondes. Le goût de la fumée m’envahit la bouche. Lorsqu’elle descendait dans mes poumons, tous les deux ou trois souffles, la tête me tournait. Je me couvris la bouche du bras pour tenter de respirer à travers ma manche. Pas question de renoncer. Je me mis à frapper la fenêtre à côté de moi, dans l’espoir que quelqu’un m’entende de l’autre côté.

— Madame, de quelle ville appelez-vous ?

— Je… ne sais… pas ! J’ai besoin d’aide. Utilisez la localisation par satellite !

Le téléphone calé entre mon épaule et mon menton, je tentai de me ventiler le visage de l’autre main, mais en vain. La fenêtre refusait de s’ouvrir. J’étais prise au piège.

— Nous essayons de localiser votre appel en ce moment même. Avez-vous accès à une pièce à l’abri ? Si c’est le cas, disposez une serviette sous la porte et restez le plus bas possible.

Une minute plus tôt, j’aurais juré que j’avais encore du temps devant moi. J’aurais été sûre que je pouvais m’en sortir, mais ma situation s’aggravait. Maintenant, j’étais coincée. La porte était bloquée, et l’incendie s’était répandu trop vite. Une explosion fit trembler la terre sous mes pieds, et soudain, j’eus l’impression que sortir représentait plus de danger encore que rester où j’étais : une boule de feu orange vif venait de monter vers le ciel.

— Tout va bien, princesse, fit une voix à côté de moi, mais je n’arrivais pas à voir d’où elle venait. Tout va bien se passer, susurra-t-il. Tiens bon.

— Je… je ne peux pas.

Je me pinçai le nez. Ma manche ne filtrait plus grand-chose. Il ne me restait plus que quelques secondes, mais parfois, quelques secondes pouvaient faire la différence. Quelques secondes suffisaient à sauver des vies. En retenant l’air aussi longtemps que possible dans mes poumons, je pouvais les gagner, ces précieuses secondes ! Gagner du temps pour nous deux.

— Nous avons du mal à repérer votre appel, madame. Est-ce que vous pourriez nous décrire ce que vous voyez par la fenêtre ?

Bordel de merde ! Mon téléphone n’était pas traçable, il n’était pas fait pour ça. J’aurais aussi bien fait d’appeler mon amie Emma plutôt que le numéro des urgences. Elle avait déjà été là pour moi auparavant. Et pourquoi l’opératrice m’appelait-elle madame ?

— Non, répondis-je en toussant de nouveau. Rien… Attendez…

La fumée me brûlait presque autant les yeux que les poumons, mais il fallait que je trouve quelque chose pour informer le standard.

— Je vois des arbres, dis-je.

— Des bâtiments ? Des ponts ? Vous voyez autre chose, madame ?

Je pris une dernière inspiration douloureuse au travers du tissu de ma manche et collai de nouveau mon visage à la fenêtre.

— Je vois un pénis.

— Pardon ?

— C’est une énorme bite ! Au secours !

— Madame, combien de verre avez-vous bus aujourd’hui ?

Mais va te faire foutre ! Beaucoup auraient pu me traiter de menteuse, mais je n’avais pourtant jamais bu un verre de toute ma vie. Je tentai d’inspirer de nouveau, mais n’avalai que de la suie.

— Madame… Madame ?

Ce mot résonna dans ma tête jusqu’à ce que l’ultime battement de mon cœur sonne la fin de ma vie.

Play With Me: Joue avec moi est disponible à: