Le parfait amant
La série des instants parfaits - Tome 1
Cette station nudiste ne faisait pas spécialement partie des destinations prisées par April, mais comme le beau temps, les boissons fortes et la détente sont au menu de cette longue semaine de vacances planifiée par son amie, elle finit par se laisser convaincre. Voilà bien longtemps qu’April n’a pas baissé sa garde face à un homme et Hawaii pourrait bien être l'endroit idéal pour l'aider à se détendre. Aussi, lorsqu'un bel étranger s'approche d'elle en tenue d’Adam et s'accroupit devant elle sans la moindre honte, elle se rend très vite compte qu'un homme qui a tout ce qu’il faut où il faut serait pour elle le plus sûr moyen d’oublier les tracas du quotidien.
L’objectif numéro un de Sean, c’est la séduction. Sa cible ? April. La mère célibataire aux courbes parfaites a ses secrets et il a plus qu’envie de les découvrir. Sauf que le mystère qui entoure April se révèle plus épais et plus inquiétant que prévu.
Le soleil brille et une histoire d’amour finit par voir le jour entre eux. April reprend espoir et se met à rêver en des lendemains qui chantent. Sean, lui, révise sa copie et se rend très vite compte qu’il ne sait rien sur elle. Malheureusement, ni l'un ni l'autre ne savent encore que leurs décisions auront pour eux des conséquences dévastatrices et durables.
Rejoignez April et Sean dans leur torride aventure hawaïenne, l’histoire d’une femme qui ouvre son cœur à un homme qui détient la clé de sa vie et de celle de son fils.
Remarque : Le parfait amant est un court prologue à Le parfait séducteur. Pour public averti.
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La série des instants parfaits
Un avant-goût de Le Parfait Amant:
Chapitre 1
— Arrête donc de cacher ton entrejambe et tes seins comme ça, murmura Millie aussi fort qu’elle le put. Tu vas te faire remarquer.
— Tu ne crois pas qu’être toute nue est déjà bien suffisant ?
Mes lèvres étaient immobiles et je serrais les dents mais cela ne m’avait pas empêché mon sarcasme de trouver une porte de sortie. Comment diable avais-je pu laisser une amie me persuader d’aller passer mes vacances dans un camp de nudistes ?
Eh oui ! Elle n’avait pas jugé utile de m’expliquer ce qu’elle entendait au juste par « se lâcher » mais j’avais tout de suite compris où elle voulait en venir dès que je m’étais retrouvée dans un hall d’entrée face à un homme à la quarantaine bien passée et au sexe flasque. C’était mon premier jour de vacances et je regrettais déjà d’avoir laissé carte blanche à Millie pour tout organiser.
Nous étions en train de descendre les marches d’un escalier qui reliaient une colline escarpée à la plage. Comme j’essayais de garder mes jambes croisées tout en marchant, je perdis l’équilibre et je faillis dégringoler jusqu’en bas des escaliers. Je m’imaginai ma chute et mes membres hors de contrôle. J’essayai de faire sortir cette image de ma tête, et je regardai sur le côté en m’accrochant à la rambarde et en laissant à mon sac de plage le soin de cacher mes parties intimes.
— Il faut vraiment que tu te détendes, April. Tu as passé tout l’été à travailler entre quatre murs. Plus le temps passe, et plus tu ressembles à tes patients.
— Mes patients sont morts.
— C’est bien ce que je dis. Te faire rencontrer quelqu’un va être ma mission. Je suis sûre que tu vas trouver quelqu’un qui te plait dans cet endroit. Au moins, comme ça, on n’aura pas de mauvaises surprises.
Elle remua ses sourcils tout en prononçant « mauvaises ».
Est-ce qu’elle essayait de me faire penser au dernier type avec qui j’étais sortie, celui que nous avions bien à propos surnommé Le Sous-Équipé ? Et moi, chercher un nouveau petit-ami ? D’où lui venait donc cette idée saugrenue ? J’avais passé un agréable été à paresser à côté de la piscine avec Parker, mon fils. D’ici une semaine, il serait entré au CP et il grandissait trop vite. Je n’avais plus qu’une poignée d’années devant moi avant qu’il ne me laisse en plan pour aller profiter du soleil couchant avec une sa petite amie.
— Et puis, c’est le moment ou jamais de montrer ta marchandise avant qu’elle ne soit couverte de rides et qu’elle ne s’affaisse.
— Les rides sont naturelles et font partie de la vie. Et pour ce qui est des affaissements, eh bien, je continuerai à aller courir tous les matins en espérant que la gravité ne soit pas trop cruelle avec moi.
Millie leva les yeux au ciel.
— Oh oui, je suis tellement impatiente de dissimuler les plis de mon visage sous des couches et des couches de maquillage. Il est temps pour toi d’élargir tes horizons.
— Ça fait longtemps que mes horizons n’ont pas été élargis, dis-je en riant.
— C’est bien ce que je te dis ! Je crois qu’il est grand temps pour toi d’aller de l’avant. Ça va faire deux ans, April.
Je m’arrêtai en bas des escaliers, et je regardai autour de moi pour trouver un endroit sans presque aucun corps nu. Cela faisait deux ans que Simon était mort. Je me revoyais comme si c’était hier, penchée sur lui baignant dans une mare de sang. J’avais vu la vie le quitter peu à peu et son regard devenir de plus en plus vide.
Millie me prit la main et l’enleva de mes seins.
— Si tu continues à les cacher comme ça, tu peux être sûre que les gens auront envie de voir à quoi ils ressemblent. Tu dois te fondre dans le paysage, ne faire qu’un avec lui.
Elle entremêla ses doigts, et s’étira en repliant ses coudes. Elle ferma les yeux et inspira profondément. Hawaï avait l'air le plus pur du monde et elle en redemandait. Est-ce qu’elle allait me faire profiter de ses dernières lectures et m’enseigner les fondements du Zen ? J’avais beau adorer Millie ‒ elle avait été à mes côtés dans les meilleurs comme dans les pires moments ‒ mais sa dernière obsession, ce qu’elle appelait ne faire qu’un avec la nature me rendait dingue.
— Merci, gourou.
— Je suis sérieuse, April. Si tu veux vraiment tomber sur un homme bien disposé, ton corps doit se débarrasser de toute cette énergie négative, tu dois t’entourer de choses agréables, et être proche de la nature et du soleil.
Moi, je préférais que les endroits de mon corps qui étaient inaccessibles au soleil continuent à l’être. Était-ce si grave ?
— Laisse donc une chance à cet endroit. Allez. Je n’ai jamais vu de seins plus beaux que les tiens.
— Tu regardes mes seins ?
— Il faut dire qu’ils sont juste sous mes yeux.
Argh, elle avait vraiment le don de m’énerver ! Encore plus que mes deux frères qui, eux, les bienheureux, ne savaient absolument rien de l’endroit où j’allais passer mes vacances ‒ c’était du moins ce que Millie m’avait dit. Ce que je ne voulais surtout pas, c’était tomber sur quelqu’un que je connaissais ou pire, revoir ceux ou celles que j’allais rencontrer ici.
— Okay, on va où ? demandai-je.
Il n'était que neuf heures du matin. Il y avait l’air d’avoir du monde dans la piscine derrière la plage. Enfin, par du « monde », je voulais dire qu’on y trouvait quelques personnes. J'avais l’envie pressante de plonger dans un jacuzzi et de rester drapée dans un manteau de bulles jusqu’à la tombée de la nuit, mais je pensai ensuite à tous ces gens en tenue d’Eve et d’Adam qui me faisaient face, occupés à dieu sait quoi, et à toutes ces bactéries qui devaient se multiplier par millions. J’optai donc pour la plage.
— Je vais juste aller bronzer un peu, dis-je.
— Mais il n’y a encore personne à la plage à cette heure-ci, me fit remarquer Millie en faisant la moue.
— En effet.
Je soulevai mon sac de plage et je le mis juste devant moi pour me couvrir.
— Tu aurais pu tourner ta langue sept fois dans ta bouche avant de dire ça.
— Et moi, je parie que ta langue tourne dans ta bouche pour faire une chose bien différente.
Elle ricana.
— C’est vrai. Mais moi, je ne fais pas exprès d’éviter les hommes.
Ce n’était pourtant pas mon genre d’éviter les gens, bon sang ! Dans le cadre de mon travail de médecin légiste et d’analyste médico-légal, j’étais parfois obligé de travailler avec des gens ‒ morts pour la plupart ‒ mais eux, au moins, avaient la décence de se couvrir et de ne pas me faire la morale . Plus je réussirais à rester loin des autres, mieux je m’en porterais. Et, avec un peu de chance, tous les efforts déployés par Millie pour me faire interagir avec le sexe opposé dans le plus simple appareil dans ce camp de nudistes allaient se révéler vains.
— À plus tard, mère-la-pudeur.
Elle me fit un signe de la main et se dirigea vers la piscine.
— À bientôt, espèce d’obsédée.
Je posai mon sac sur la première chaise longue que je trouvai. Je créai ainsi une barrière entre moi et les autres vacanciers. Je posai ensuite ma serviette sur le sable. Avec un peu de chance, le sable n’irait pas dans des endroits où il n’avait rien à y faire.
Je me couchai sur le ventre. Oui, mes fesses étaient toujours sous le feu des projecteurs, il était vrai, mais elles étaient l’un de mes plus beaux atouts et les montrer n’avait rien de malséant – sans mauvais jeu de mots. Dans le meilleur des cas, la plupart des gens resterait au bord de la piscine. Je pouvais déjà entendre le rire joyeux de Millie. Elle flirtait sans doute avec un homme. C’était elle qui avait jeté son dévolu sur cet hôtel. Devais-je être surprise de son choix ? Mille aimait vivre dangereusement. Aucune responsabilité, aucune volonté de s’engager à quoi que ce soit, et du plaisir à la pelle.
Je fronçais les sourcils, car j’étais incapable de me souvenir de la dernière fois où j’avais baissé ma garde. Dans ma vie, malheureusement, l’insouciance n’avait pas sa place. J’avais évité la prison et la détention à perpétuité une fois, mais c’était une fois de trop. Après tout, j’avais peut-être besoin d’échapper au chaos de mon foyer. C’était peut-être exactement ce dont j’avais besoin. Je tournai la tête sur le côté et j’admirai le bâtiment très select situé au sommet de la falaise dans lequel nous séjournions. S'il y avait bien une chose qui me plaisait dans cet hôtel, c'était l’endroit où il se situait, cette baie isolée. Comme il était entouré par des falaises abruptes, personne ne pouvait y entrer à moins d'y être invité. Et puis, c’était une propriété privée. En pensant à cela, je me sentis un peu plus à l'aise.
Je sentis le soleil réchauffer mon corps. Je fermai les yeux. Je pensais les avoir fermés durant quelques secondes, mais je me rendis compte que je m’étais assoupie lorsque j’entendis quelqu'un se racler la gorge à côté de moi. Le bruit me fit ouvrir les yeux et je les levai pour tomber sur un homme accroupi près de ma tête. Mon esprit hurlait « Non, non! », mais mon corps, lui, protestait et était de l’avis inverse : « Oh oui ! »
Il était à environ un mètre de moi, et, entre ses jambes écartées, pendait un sexe aux dimensions rien moins que formidables.
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Lacey est une auteure de romance érotique et contemporaine avec une touche de suspense. Quand elle ne pense pas à écrire des histoires torrides, ce qui se présente rarement, Lacey aime le camping et skier avec sa famille (pas en même temps bien sûr). C’est une femme mariée, mère de deux enfants, qui se sert de son mari pour mettre à l’épreuve les scènes les plus intimes de ses romans – ce qui ne semble pas le gêner du tout.
Elle aime le rose sur les joues d’une femme, les hommes avec de grands pieds et la lingerie sexy, surtout quand elle est arrachée du corps. Son vêtement préféré est le costume de naissance.