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Le parfait baiser

La série des instants parfaits - Tome 3

Millie Carlton fait partie de la famille Mayers depuis sa plus tendre enfance. Aussi, fĂŞter NoĂ«l avec tous ses membres est une tradition Ă  laquelle elle ne peut se soustraire. Sauf que cette cĂ©lĂ©bration annuelle ne ressemblera pas aux autres. La cause ? Dave Mayers.

Son appétissant ex petit-ami lui fait toujours de l’effet. Indéniablement. L’officier de police dont elle est tombée amoureuse le jour où elle a quitté sa famille d’accueil a pris son cœur et lui a passé les menottes. C’était il y a longtemps mais il n’a toujours pas l’intention de laisser filer l’amour de sa vie.

Dave attendait juste le bon moment, et grâce aux encouragements et au soutien de sa famille, il va y arriver. Ils sauront être persuasifs et ne reculeront devant rien. Cette fin d’année pourrait même les voir atteindre leur objectif.

Soyez les bienvenus au Noël de Millie Carlton où elle recevra le plus parfait des baisers. Voilà bien longtemps qu’elle n’avait pas reçu un aussi beau cadeau.

Dans Le Parfait Baiser, vous allez rejoindre Millie et Dave, deux êtres qui vont attiser une nouvelle fois les braises d’une histoire d’amour brûlante et qui vont couper leurs liens avec un passé encombrant.

Remarque : Le parfait baiser, avec son dĂ©nouement heureux mais incertain, est un court prologue Ă  Le parfait amour. Pour public averti.

Disponible Ă :

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Un avant-goût de Le Parfait Baiser:

Chapitre 1

— Lâche-moi !

Je martelai la poitrine musculeuse de Dave avec mes poings.

— Tout doux, bouton d'or.

Les vibrations de sa voix grave et profonde m’enveloppèrent. De doux et délicats frissons parcoururent mes bras.

— Lâche. Moi, j’ai dit.

Il finit par retirer sa main qui, jusque-lĂ , avait tenu fermement la mienne â€” En fait,  je regrettais presque de m'Ă©loigner de lui â€” mais se retrouver trop près de cet homme, c’était s’exposer au danger. Un trop grand danger. Cela ramenait aussi trop de souvenirs Ă  la surface, bons et mauvais.

— À une époque, tu m’aurais supplié pour être dans mes bras, tu sais.

Il s’approcha et je m'éloignai. Je trébuchai à nouveau sur le porche recouvert de glace. Dave me rattrapa au vol. Je tombais au creux de ses bras pour la deuxième fois.

— Tu veux parler de l’époque oĂą j'Ă©tais jeune et stupide ?

Je m’étais promis d'être forte, mais ma voix tremblait.

— Non, je veux parler de l’époque où tu croyais encore en nous.

Nous. Ce « nous Â» n’existait pas. Il ne pourrait jamais y avoir un « nous Â». Pendant que j’essayais de lui faire entendre raison sur l’impossibilitĂ© d’être ensemble, nos regards se rencontrèrent. C’était une erreur. Ses beaux yeux verts dĂ©ployèrent leurs sortilèges. Je ne pouvais plus dĂ©tourner les miens. Et je ne croyais mĂŞme pas Ă  la magie. Les cycles orbitaux de la Terre, les journĂ©es de vingt-quatre heures, les nuages au-dessus de votre tĂŞte et la pluie fraĂ®che qui vous frappe le visage, l'odeur du printemps â€” ces choses-lĂ  Ă©taient magiques. Et puis rĂ©elles. La nature Ă©tait rĂ©elle et la vie Ă©tait Ă©quilibre et harmonie jusqu'Ă  l’arrivĂ©e des hommes et de leurs activitĂ©s perturbatrices. OĂą en Ă©tais-je ? Ah oui, les yeux de Dave. Il avait des yeux de chat â€’ ou plutĂ´t ceux d’une panthère noire et sauvage qui n’aurait jamais vu d’humains et qui aurait pu refermer ses mâchoires sur leur cou. En fait, je voulais parler de mon cou. Il l’aurait lĂ©chĂ© avant de le mordre et il aurait dĂ©posĂ© un baiser sur ma peau avant de la prendre entre ses lèvres, avant de la goĂ»ter et de la faire sienne. Je me souvenais des lèvres et de la langue de Dave de cette façon. Je me rappelais de ses dents qui glissaient doucement sur ma peau.

Les arĂ´mes Ă©picĂ©s de la cannelle et de la noix de muscade s’insinuèrent dans mes narines nez et ses lèvres chaudes se retrouvèrent près de ma fossette. Oh mon Dieu !

— Joyeux Noël, Millie.

Alerte ! Alerte ! Les sonneries d’alarme dans ma tĂŞte n’étaient pas assez bruyantes  pour couvrir le son de sa voix et du battement de mon cĹ“ur. VoilĂ  ce que j’entendais par magie. Dave n’avait pas son pareil pour me faire quitter la Terre. Il lui suffisait de me regarder langoureusement. En fait, Ă  chaque fois qu'il s’approchait de moi, il mettait ma vie sans dessus dessous et me faisait perdre les pĂ©dales. Difficile de me tenir Ă©loignĂ©e de lui dans ces conditions.

— S'il te plaît, Dave...

— Pourquoi, Millie ? Dis-moi simplement pourquoi on ne peut pas ĂŞtre ensemble, histoire que je puisse passer Ă  autre chose. Ça fait sept ans, maintenant. Allez !

Ses yeux Ă©taient tristes et implorants, et ils me demandaient une explication que j’étais bien incapable de lui fournir. Comment aurais-je pu dire au seul vĂ©ritable amour de ma vie qu’il Ă©tait incapable de me donner ce dont j'avais besoin ? J'avais besoin de sĂ©curitĂ© et aussi de ne plus blesser personne. Zen Ă©tait mon deuxième prĂ©nom. Si je parvenais Ă  maĂ®triser mes Ă©motions, l'Ă©nergie naturelle qui m'entourerait alors me ferait aller de l’avant.

— Je… je suis désolée. Je devrais y aller.

— Attends.

Il me retint fermement et me montra quelque chose du doigt. Je suivis son regard qui était posé sur une branche de gui qui pendait sous le toit du porche.

— On devrait s’embrasser.

Il avait toujours ce sourire narquois, le même que celui qu’il avait à dix-huit ans. L’année de notre rencontre. Oh mon Dieu, ça faisait déjà si longtemps. Et même après toutes ces années, il me faisait toujours de l’effet. Le même que celui qu’il m’avait fait lorsque j’étais entrée dans ce lycée.

— C'est la tradition.

Il n’en Ă©tait pas question. L'embrasser serait revenu Ă  ĂŞtre pris pour cible par une bombe atomique. Je ne pouvais pas prĂ©voir ce qui allait rĂ©sulter du contact de nos lèvres. Je n’aurais rien pu contrĂ´ler. Cela aurait Ă©tĂ© un dĂ©sastre. Un merveilleux dĂ©sastre, certes, mais un dĂ©sastre quand mĂŞme. J’aurais fondu, je me serais dĂ©sintĂ©grĂ©e sur place, je serais tombĂ©e en morceaux et personne n’aurait jamais pu les recoller ensemble. Je secouai la tĂŞte. J’essayai aussi de me tenir Ă©loignĂ©e de lui le plus possible dans ce petit espace qu’il avait laissĂ© entre nous â€” un bien petit espace, Ă  vrai dire. Il Ă©tait tout juste suffisant pour que je puisse prendre une goulĂ©e d’air et emplir mes poumons avec cet air glacĂ© qui allait geler mon cĹ“ur encore une fois.

— Je pourrais boire un bol de soupe de pâtes alphabet tout entier et aller ensuite couler un bronze, et j’aurais quand même un meilleur argument que celui-là au fond des toilettes, lui dis-je d’un ton méprisant. Tes lèvres ne toucheront plus jamais les miennes.

Je finis par réussir à me dégager de ses bras confortables. Je le bousculai avant de me précipiter dans la maison.

Ahah ! La responsable de tout ce remue-mĂ©nage Ă©tait en train d’accrocher une autre de ces plantes vertes et rouges dans le couloir.

— Tu veux bien arrĂŞter de faire ça, April ?

J’arrachai le gui.

— Mais c'est la tradition.

Je secouai la tĂŞte. ĂŠtre la meilleure amie â€’ la sĹ“ur autoproclamĂ©e, pour ĂŞtre plus prĂ©cise â€’ de la petite sĹ“ur de l'homme que vous aviez passionnĂ©ment aimĂ© avait parfois des inconvĂ©nients. Parfois, ces deux-lĂ  se ressemblaient trop. J’avais fait mon entrĂ©e dans la famille Mayers il y a plus de dix ans et ils ne m’avaient jamais fait sentir que j’étais une Ă©trangère, une pièce rapportĂ©e. Nous Ă©tions une famille unie et je leur Ă©tais plus que reconnaissante de tout l’amour qu’ils m’avaient donnĂ©. Oui, comme Dave et moi n’étions plus ensemble, les choses avaient souvent Ă©tĂ© dĂ©licates. Surtout au cours des dernières annĂ©es. Mais comment aurais-je pu faire sortir ces personnes de ma vie Ă  cause d’une histoire d’amour qui n’avait pas marchĂ© ? Cette famille Ă©tait tout pour moi. Ils Ă©taient tout ce que j'avais.

— Tradition, mon cul. Comment est-ce que tu peux accrocher ces trucs alors que tes frères dĂ©ambulent dans la maison ? Tu veux embrasser l'un d'entre eux ? Tu veux vraiment prendre ce risque ? C’est comme… un inceste. C’est rĂ©pugnant !

Je tirai la langue en signe de dégoût.

— Primo, ces trucs, je les accroche pour toi, me dit-elle en me regardant d’un air entendu. Et deuxio, les parents de sang s'embrassent sur la joue, s’étreignent et se souhaitent tout le bonheur du monde.

Dave m'avait dĂ©jĂ  embrassĂ©e sur la joue. Alors pourquoi insistait-il pour poser ses lèvres ailleurs ?

— Je suis vraiment obligĂ©e de rester lĂ  ? demandai-je d’un ton plaintif.

Zen, harmonie, ne pas se plaindre â€’ ou tu vas te retrouver avec Grognon, Ronchon, Bougon et leurs amis.

— Allez, Millie. OĂą est passĂ© ton esprit de NoĂ«l ?

Dave me bouscula et me mit une lĂ©gère claque sur les fesses. J'aurais pourtant dĂ» savoir qu'il prendrait ma rĂ©partie â€’ tout ce que je pouvais lui dire, en fait â€’ comme une invitation Ă  plus d’intimitĂ©.

— Hey ! m’exclamai-je. L'esprit de NoĂ«l, c’est moi.

Est-ce qu’il allait finir par arrĂŞter de me poursuivre de ses assiduitĂ©s ? Il y avait quelque part au fond de mon cĹ“ur gelĂ©, ce cĹ“ur qui avait barrĂ© l’accès Ă  Dave Mayers, un endroit empli d’une agrĂ©able chaleur : celle que procurait le fait d’être dĂ©sirĂ©e. Mais cela faisait Ă©galement souffrir. Surtout que je ne pouvais rien y faire. Je le savais. Bon, techniquement, j’aurais pu, mais cela aurait fini en dĂ©sastre complet. Une catastrophe aux dimensions cosmiques, Ă  vrai dire. Un big bang. Évidemment, le big bang n’avait pas Ă©tĂ© une catastrophe ; il avait Ă©tĂ© le dĂ©but de quelque chose, mĂŞme â€’ mais chaque dĂ©but porte en lui sa fin. Peut-ĂŞtre qu'April avait raison après tout. Je devrais peut-ĂŞtre mettre la pĂ©dale douce ralentir sur les enseignements du DalaĂŻ-Lama. Plus je les suivais, et plus ils me retournaient le cerveau. VoilĂ  ce qui arrivait lorsque quelqu'un comme moi, une ancienne orpheline mal Ă©duquĂ©e, essayait de traiter trop d’informations en une seule fois.

Comme je n’avais jamais connu le calme et la stabilitĂ© d’une famille depuis mes plus lointains souvenirs, je me sentais particulièrement chanceuse d’avoir la possibilitĂ© de cĂ©lĂ©brer les fĂŞtes de NoĂ«l avec April et Parker, son fils, ainsi que Dave, son frère jumeau Justin, sans parler de Christopher Mayers, le père et patriarche. Ils m’avaient accueillie et traitĂ©e comme si j’avais Ă©tĂ© l’une des leurs. Et, pendant un petit moment, les choses s’étaient bien passĂ©es. Elles s’étaient mĂŞme vraiment bien passĂ©es â€’ probablement les meilleures annĂ©es de ma vie. Mais j’avais mĂ»ri et j’étais devenue plus sage. J’avais depuis compris que mon vĂ©ritable destin Ă©tait d'ĂŞtre seule. Comme ça, personne ne rĂ©ussirait Ă  me faire du mal, et plus particulièrement la partie de la population avec un chromosome XY. Et puis, il y avait encore plus important : de cette façon, je serais moins susceptible de mĂŞler les autres Ă  mes problèmes.

— Tu n’as vraiment que de la gueule, espèce de saucisse, dit Dave en me faisant un clin d'œil.

— Je suis agacée, au cas où tu ne l’aurais pas encore compris, lui répondis-je en levant les yeux au ciel. Je croyais que tu devais aider Justin à aller chercher du bois pour nous chauffer.

— Pas besoin de bois pour faire monter la température quand tu es là.

Il posa ses mains sur ses hanches et fit tout pour mettre en évidence son entrejambe. Je savais que l’imposant renflement n’était même pas dû à une érection. C’était l’expérience qui parlait. Si cela avait été le cas, les coutures auraient été sur le point de lâcher.

— Vous voulez bien arrĂŞter, vous deux ? C’est dĂ©goĂ»tant ! Je suis encore lĂ , au cas oĂą vous ne l’auriez pas remarquĂ©. Vous n’avez qu’à aller dans une des chambres et vous sauter dessus comme des bĂŞtes pour faire partir tout ce stress. Comme ça, le passĂ© sera dĂ©finitivement le passĂ©, on pourra passer Ă  autre chose et toute cette merde, et tout ira pour le mieux dans ce foutu monde.

Parfois, j’avais vraiment envie que la veuve qui me servait d’amie se retrouve un homme. Elle pourrait enfin porter son attention sur quelqu’un d’autre, comme ça.

— C’est exactement ce que je lui disais, déclara Dave avec fierté.

— Est-ce que je t’ai demandĂ© ton avis Ă  un quelconque moment ? Non ? C’est bien ce qu’il me semblait.

Je me tournai ensuite vers April :

— Sale traĂ®tresse ! Foutu karma !

— Que l’univers soit harmonie et équilibre… Je croyais que c’était ce que tu voulais, Millie.

C’était Dave qui venait de parler dans mon dos. Il me suivait comme un chiot. S’il avait été un chiot, il aurait été mignon. Mais ce n’était pas le cas. Dave était un chien adulte qui n’avait d’yeux que pour moi et qui me pistait comme si j’étais une chienne en perpétuelle chaleur.

Dans un univers où tout n’aurait été qu’équilibre et harmonie, la perfection faite chair qui répondait au nom de Dave Mayers se serait transformée en un vilain crapaud. Ainsi, j’aurais pu plus facilement lui résister. Ce policier musculeux était un appel au péché. J'aurais probablement dû voir cela sous une lumière positive, mais c’était difficile en pensant à la manière dont il gagnait sa vie. C’était l'une des nombreuses raisons pour lesquelles nous ne pouvions pas être ensemble.

— Le jour où on se retrouvera tous les deux dans lit, l'univers pénétrera dans un trou noir.

— Une pĂ©nĂ©tration et un trou â€’ LĂ , ça commence Ă  m’intĂ©resser.

— Chut, il y a un enfant dans cette pièce !

Je montrai Parker du doigt. Mon filleul (qui se trouvait être aussi le filleul de Dave). Il était assis près de la cheminée du salon. Il avait un casque sur les oreilles et secouait la tête en rythme. C’était sans doute un cadeau de son oncle qui n’avait pas pu attendre jusqu’à Noël pour le lui offrir.

Dave soupira.

Oui, c’était vrai, j'avais tendance Ă  parler de Parker chaque fois que je voulais changer de sujet. C’était le meilleur contraceptif qui soit contre Dave (si tant est qu’une telle chose puisse exister), car Dave et Simon â€’ le dĂ©funt père de Parker â€’ ne s’entendaient pas. Dave se reprochait de ne pas avoir empĂŞchĂ© April de se marier avec Simon. Elle avait voulu le faire parce qu’elle Ă©tait tombĂ©e enceinte de lui. Mais, maintenant, il n’était plus lĂ . C’était comme je l’avais dĂ©jĂ  dit : l'univers trouvait toujours le moyen de rĂ©tablir un Ă©quilibre. C’était Ă©goĂŻste de ma part, mais comme j’aimais April, j’étais bien contente qu’il ne soit plus lĂ . Et puis, je n’allais pas gâcher les fĂŞtes de NoĂ«l de ma meilleure amie en lui parant de feu son mari. Je savais bien qu’elle pensait encore Ă  lui. Mais Notre Mère et la Terre et moi Ă©tions d’accord sur une chose : nous Ă©tions reconnaissants qu’il ait laissĂ© la place Ă  un autre ĂŞtre humain, meilleur en tout point, et qu’il soit devenu du compost au cimetière Crossover.

Je mis la bouilloire à chauffer et je posais un sachet de thé à la camomille dans une tasse. Puis, j’attendis.

La porte d'entrĂ©e s'ouvrit et Justin fit irruption dans la pièce avec un tas de bois de chauffage dans les bras. Il ressemblait tellement Ă  son frère jumeau. Mais il Ă©tait aussi tellement diffĂ©rent de lui. Parfois, je me demandais s’ils Ă©taient sortis du mĂŞme ventre. C’était un flic, certes, mais lui avait une meilleure vision de la vie. Vivre sans entraves ; ne pas s’en faire et profiter de la vie ; suivre la voie du Zen. Ă€ l’époque oĂą j’étais encore avec Dave, April m’avait souvent taquinĂ©e en me disant que j'Ă©tais tombĂ©e amoureuse du mauvais frère. Je n’étais pas d’accord avec elle. Les opposĂ©s s’attirent, mĂŞme si ce n’est pas toujours le cas. Je regardai les frères empiler le bois au coin de la cheminĂ©e. Je ne regrettais rien. Ma relation avec Dave m'avait enseignĂ© quelque chose d’important: souffrir Ă©tait parfois inutile.

Mais pourquoi donc me sentais-je aussi triste, alors ? Qu'est-ce qui manquait dans ma vie ? Je cherchais Ă  Ă©prouver un sentiment de complĂ©tude, mais rien ni personne ne paraissait pouvoir me le procurer. Rien… mis Ă  part Dave. Sauf que c’était perdu d’avance. Je me dirigeai vers la première marche de l'escalier, et je raccrochai la branche de gui au plafond avant de prendre April dans mes bras.

— Je suis désolée, April. Tu as raison. C'est Noël. Et je te promets de jouer le rôle du petit elfe du Bonheur cette fois-ci.

J’allais essayer, du moins.

— Tu embrasseras les gens sur la joue et tu ne souhaiteras que du bonheur Ă  tous ceux qui se retrouveront sous ce toit ?

Je poussai un soupir avant de l’embrasser sur la joue et de la serrer dans mes bras. Je me promis aussi de tenir ces résolutions pendant les trois jours qui allaient suivre.

— Oui, bien sûr que je le ferai. Je ne te souhaite que du bonheur.

Je me penchai ensuite vers son oreille pour lui murmurer :

— Et aussi retrouver Monsieur Bien Membré et de larguer Monsieur le Sous-Équipé.

Elle me lança un regard de reproche. Il ne fallait pas que je parle de l’homme qu’elle venait de laisser tomber. Et elle avait raison. Le Sous-Équipé, comme nous l’avions surnommé, ne valait pas tripette, comme son surnom le laissait sous-entendre.

— Je te souhaite à toi aussi de trouver ce bonheur. Je t'aime.

Elle me serra les bras.

— Moi aussi, je t’aime, lui dis-je.

Mais mes yeux ne purent s’empêcher de rencontrer ceux de Dave qui ressemblaient à des émeraudes taillées dans la tristesse. Son regard était triste mais déterminé. Il soutint mon regard jusqu'à ce que je baisse les yeux.


La série des instants parfaits

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Lacey est une auteure de romance érotique et contemporaine avec une touche de suspense. Quand elle ne pense pas à écrire des histoires torrides, ce qui se présente rarement, Lacey aime le camping et skier avec sa famille (pas en même temps bien sûr). C’est une femme mariée, mère de deux enfants, qui se sert de son mari pour mettre à l’épreuve les scènes les plus intimes de ses romans – ce qui ne semble pas le gêner du tout.

Elle aime le rose sur les joues d’une femme, les hommes avec de grands pieds et la lingerie sexy, surtout quand elle est arrachée du corps. Son vêtement préféré est le costume de naissance.

 MyLit Publishing, PO Box 29101 RPO Hespeler, Cambridge, ON, CA N3C 0E6
© 2025, Lacey Silks. All rights reserved. Some affiliate links in use.View our Privacy policy

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