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Run With Me: Fuis avec moi 

le Tome 1 de la Saga Interdite


Elle fuit le courroux d’un cartel. Il est chasseur de primes, mais il a une conscience.
Un amour interdit naîtra-t-il entre ces deux fuyards ?

Ils ont assassiné mon fils, alors j’ai brûlé tout ce qu’ils possédaient.

Presque tout. J’ai caché ce que je préfère appeler une police d’assurance avant de m’enfuir.

Je peux souffler pour la première fois quand je me réveille dans un luxueux appartement à l’autre bout du pays.

Et je souffle encore en apprenant que l’homme qui vient de me sauver est un mystérieux chasseur de primes du nom de Xavier. Riche, plein d’assurance et tout à fait agréable à regarder, Xavier me donne tout sans rien demander en retour. Il m’accompagne pendant ma grossesse. Il reste à mes côtés jusqu’au jour où nous rentrons au pays pour retrouver le père de ma fille. 

Et je prends conscience que je suis amoureuse de deux hommes. Deux hommes très différents.

J’espère pouvoir souffler une troisième fois lorsque j’aurai exhumé le passé, parce que le cartel Cortez n’oublie jamais. Et ses membres sont prêts à tout faire pour que moi aussi, je me souvienne d’eux.

Savourez l’aventure périlleuse et émoustillante d’Anna et de Xavier, un couple à la recherche du bonheur qui affronte son passé et se bat pour l’amour dans cette romance interdite intitulée Fuis avec moi.

Attention : aborde des sujets parfois considérés comme délicats. Exclusivement destiné à un public adulte.

Disponible à:


Un avant-goût: 

Chapitre 1

Il régnait dans l’air une odeur de chair brûlée. Je fermai les yeux, me rappelant la sensation de chaleur des flammes sur ma peau lorsque l’incendie m’avait figée sur place. Les yeux braqués sur le brasier qui consumait mon foyer, j’aurais voulu qu’un seau d’eau géant apparaisse dans le ciel et bascule brusquement, mais ce n’était pas arrivé. Chaque fois que je faisais un pas en avant, la chaleur atroce me forçait à reculer davantage. L’infernale barrière de feu m’empêchait de passer. Je ne pourrais jamais rejoindre mes parents à temps.

J’étais impuissante.

J’ouvris les yeux et je levai la tête pour fixer la croix suspendue au-dessus de moi. Mes genoux pressèrent contre le banc de bois lorsque je changeai de position. Une larme unique coula sur ma joue tandis que je me rappelais leurs hurlements. Cela faisait maintenant quatre ans qu’ils étaient morts, mais j’avais l’impression que le drame datait de la veille.

Un vrombissement, une sorte de bourdonnement, parfois interrompu par un hoquet mécanique, attira mon attention vers la petite fenêtre, et je vis coulisser l’une des vitres colorées. La Dodge bleue qui s’approchait semblait sur le point de rendre l’âme.

J’attendis que l’étranger ouvre la portière avant et que le nuage de poussière se dissipe. Reportant mon attention à gauche de l’entrée, j’aperçus un homme en costume qui émergeait du tacot.

Qui peut bien porter un costume complet en Arizona au beau milieu du mois d’août ?

Une étrange sensation au creux de l’estomac dissipa l’hilarité qui m’avait gagné de prime abord. Elle n’évoquait pas tant le battement d’aile de papillons que la course folle d’un troupeau de taureaux enragés qui me fonçait dessus. Un énorme nœud me vrilla l’estomac lorsque je compris soudain que j’avais envie que cet étranger sorti de ce tas de ferraille entre dans ma vie, et que s’il ne le faisait pas, autant me laisser piétiner par les taureaux.

Je retins mon souffle en le regardant s’approcher d’une démarche assurée. Je savais qu’il ne pouvait pas me voir : il faisait trop clair dehors et trop sombre dans la chapelle de ma famille ; sa vue n’avait certainement pas eu le temps de s’adapter. J’en profitai pour jauger la puissance qui émanait de lui. Elle me donnait à la fois envie de m’enfuir et de me tenir tout près de lui. Une curieuse tension lui crispait la mâchoire lorsqu’il s’arrêta et leva les yeux, la main collée contre son front pour se protéger du soleil.

Il est en train de lire la citation que j’ai choisie pour mes parents : « Apprendre d'hier, vivre pour aujourd'hui, espérer pour demain. »

Lorsqu’il se fendit d’un sourire exubérant, j’en eus le souffle coupé. Je n’avais jamais vu dentition si parfaite. Je pouvais me vanter d’avoir de jolies dents, parce qu’après avoir vu Mr Garcia arracher une molaire à l’aide d’une pince un jour, je n’avais plus jamais manqué aux exigences quotidiennes de l’hygiène dentaire. 

Une bourrasque sèche s’engouffra par la fenêtre et me caressa doucement la nuque. Un frisson inattendu me parcourut tout le corps et disparut aussi vite qu’il était venu. Je sentis la sueur couler entre mes seins et je m’éventai. L’étranger franchit le seuil et retira ses lunettes de soleil. Je restai bouche bée devant la clarté de son regard. Les yeux verts étaient rarissimes dans cette région, presque aussi uniques que les miens. Ils me captivaient comme deux émeraudes jumelles. Mais quiconque possédait des pierres précieuses à Pace prenait de gros risques.

— Salut, dit-il, étonné. Je ne croyais pas rencontrer qui que ce soit, ici.

Il me fallut un moment pour me rappeler où je me trouvais.

— Salut, répondis-je.

Nous restâmes interdits bien plus longtemps que nous n’aurions dû, deux étrangers issus de deux mondes différents, en train de se toiser dans une petite chapelle de l’Arizona. Une nouvelle sensation m’envahit : le besoin de m’assurer que ce n’était pas la seule et unique fois que nous nous rencontrerions, lui et moi. L’attraction qu’il exerçait me poussa à faire un pas en avant.

— Je peux vous aider ? demandai-je.

Il regarda autour de lui, l’air troublé.

— Je ne sais pas trop. Je me rends à Los Angeles.

Évidemment. Personne ne venait délibérément à Pace à moins d’avoir autre chose en tête.

— Oh, alors vous avez pris la mauvaise route en sortant de la 10. Il faut rebrousser chemin, sur deux heures, expliquai-je en montrant la direction d’où il venait.

— Deux heures ? Et si je poursuis par là ? s’enquit-il en désignant ma ville. Des types à la station-service m’ont dit que c’était un raccourci.

— Ils essayaient certainement de vous faire marcher.

— Pourquoi ça ?

Je haussai les épaules.

— Parce qu’on n’a pas beaucoup d’occasions de se divertir dans le coin. Et les types comme vous…

En l’examinant de pied en cap, je remarquai la Rolex sous sa manche.

— … eh bien, vous êtes tout à fait divertissants. Et on dirait que vous avez de l’argent. Enfin bref, si vous continuez dans ce sens, ajoutai-je en désignant ma ville, à moins de deux kilomètres au sud de la chapelle, quelqu’un finira par vous escroquer.

— Eh bien, on m’a déjà traité de connard… dit-il en faisant un pas vers moi.

L’atmosphère changea. Elle se réchauffa, alors que je l’aurais cru impossible, et je sentis ma bouche s’assécher. 

— Et même de salaud. Mais personne ne m’avait qualifié de divertissant.

C’était à croire qu’il n’avait pas écouté un traître mot de ce que je lui avais dit. Les racailles qui l’avaient induit en erreur avaient sans doute déjà averti leurs comparses en ville. Monsieur le visiteur allait séjourner dans notre motel local infesté de punaises, et il se réveillerait sans portefeuille ni chemise. Et puisque Pace était la seule ville sur cette route, nos invités n’avaient pas vraiment le choix.

Il haussa un sourcil. Je n’avais jamais vu ce genre d’expression, chez aucun homme. La situation l’amusait.

— Mais qu’est-ce que vous faites toute seule au milieu de nulle part ?

Je secouai la tête. Ce n’était pas moi qui étais perdue.

— Certainement pas nulle part. J’ai vécu ici, figurez-vous, répondis-je.

— Dans une chapelle ?

— C’était une maison, autrefois. Celle de mes parents. Ils cultivaient ces terres, expliquai-je en montrant par la fenêtre les champs où les tournesols plantés en mémoire de ma famille avaient remplacé les céréales.

— Et ils l’ont convertie en chapelle ?

— À vous entendre, vous n’êtes pas aussi futé que j’aurais cru en vous voyant. D’où venez-vous ?

— La Côte Est. D’abord je suis divertissant, et maintenant stupide… On ne sait plus où donner de la tête avec vous.

Il pencha la tête de côté et je sentis mes nerfs me picoter. Je n’avais jamais vu un homme comme lui. Des ongles parfaitement manucurés, pas de barbe naissante…

— Vos lunettes et cette chemise… et vous portez un costume au beau milieu du désert.

Ma voix tremblait, et la sueur qui s’était rassemblée sous ma robe commença à me couler sur les cuisses.

— Les seules occasions où les gens en portent, par ici, c’est pour les mariages et les enterrements.

— Eh bien justement, je me rends à un mariage. Ou du moins je m’y rendais avant de me perdre. Je n’ai presque plus d’essence. Il y a une station dans le coin ?

— Non, répondis-je avec un petit rire, mais M. Garcia a une réserve de bidons d’essence. Vous pouvez aller lui en acheter, mais il va falloir attendre. C’est la Fiesta de l’Assomption, ce week-end, et la route est fermée.

Il plissa le front, et les curieuses rides lui ajoutèrent un air de maturité. Il paraissait plus âgé que moi, comme s’il avait accumulé des années d’expériences diverses.

Il toussa, à deux reprises. Je me dirigeai vivement vers le banc pour y prendre la bouteille que j’avais emmenée avec moi.

— Tenez… c’est la poussière. On finit par s’y faire. Et on ne va pas en manquer, ce week-end. 

Il tendit la main vers l’eau que je lui offrais et nos doigts se touchèrent brièvement. Une décharge électrique de plaisir me parcourut, et je bondis presque en arrière.

Presque.

— Merci. Comment vous appelez-vous ?

— Anna. L’abréviation de Joanna.

— Moi, c’est Xavier. Vous accepteriez de me faire découvrir, la ville, Anna ?

— Bien sûr, mais je vous déconseille de séjourner au motel.

— Dans ce cas, y a-t-il un autre endroit où je pourrais passer la nuit ?

— Eh bien… le diocèse ? Le père Francis est plutôt hospitalier, et il ne vous mangera pas. Il reste une chambre, et je n’y vois aucun inconvénient.

— Vous vivez là-bas ?

Je hochai la tête. Il me décocha un regard perplexe, ouvrit la bouche comme pour s’exprimer, mais la referma aussitôt en se ravisant. Je ne savais pas trop quoi lui proposer d’autre à moins d’aller poser la question aux habitants. Il n’y avait pas grand-chose à Pace : une route principale qui traversait la ville, avec la famille Cortez qui régnait d’un côté et tous les habitants qui tentaient de vivre en paix de l’autre.

— C’est une habitude, chez vous, de vivre dans les lieux saints ? demanda-t-il en examinant la chapelle.

— Ma famille possédait ce terrain. Quand la maison a brûlé, c’est ici que j’ai enterré mes parents.

Il baissa les yeux vers ses pieds et remua un peu, gêné, comme s’il craignait qu’une main surgie d’outre-tombe ne vienne le saisir. Je croyais à la vie après la mort, mais j’étais presque sûre que mes parents n’étaient pas du genre à jouer les fantômes.

Après leur mort, le rapport officiel avait conclu qu’un réchaud allumé avait provoqué l’incendie par accident. Pas étonnant, puisque c’était Mateo Cortez qui l’avait rédigé. Quand on portait ce nom de famille, on possédait tout à Pace, y compris les habitants. Les Cortez pouvaient voler, tricher, vandaliser… Il restait bien quelques hommes honnêtes qui leur tenaient tête, mais chaque fois qu’ils résistaient, ils risquaient leur vie. La foi nous avait permis de tenir jusqu’ici, mais je commençais à me demander combien de temps elle nous garderait en vie. Je n’avais aucune preuve qu’ils aient commis ce meurtre, mais je savais qu’ils étaient coupables. Ils avaient toujours lorgné vers les terres de mes parents et dorénavant, ils en avaient après moi.

— Vos parents sont enterrés ici ?

— Dans une crypte sous cette chapelle.

Il défit sa cravate, ce qui le rendit encore plus sexy qu’auparavant.

— Si vous essayez de me ficher la trouille, c’est réussi.

J’éclatai de rire. Un rayon de soleil lui éclaira le visage et attira de nouveau mon attention sur ses yeux, des yeux splendides, captivants. Je ressentis un élan de culpabilité en me rappelant que celui que j’aimais tendrement m’attendait en ville. C’était la seule raison qui me poussait à rester à Pace. Je vis le regard de l’homme descendre de mon visage à mon cou, puis à mes épaules.

— Ne bougez pas, murmura-t-il.

Le temps s’arrêta lorsqu’il fit un pas dans ma direction. Je respirai vivement et fermai les yeux. Je sentis son souffle sur ma joue gauche et la chaleur qui émanait de lui percuta la mienne, se fondit avec elle tandis que j’attendais qu’il me fasse quelque chose… n’importe quoi.

Mais rien. Lorsque j’ouvris les yeux, je découvris que Xavier tenait un scorpion par la queue, devant moi.

Impressionnant.

— C’est un scorpion d’écorce, dis-je.

Il me considéra, étonné.

— Il était sur votre épaule. On peut mourir d’une simple piqûre.

Il tenait la créature, fier de lui.

— Pas nécessairement. Tout dépend de l’endroit. Mais une piqûre près du cou aurait été dangereuse, en effet. Merci.

Clairement déçu par mon manque d’enthousiasme, il jeta la bestiole par la fenêtre.

— De rien.

— Qu’est-ce qui vous chagrine ? Je vous ai remercié.

— Je crois que je me sens blessé dans mon orgueil. Une femme magnifique vient de m’envoyer sur les roses alors que j’essayais de lui sauver la vie.

— Vous vous attendiez à ce que je vous saute dans les bras, par gratitude ?

— Quelque chose dans ce goût-là, oui.

Cette idée me fit me sentir spéciale et j’éclatai de rire.

— Vous êtes un drôle d’oiseau, Xavier. Venez. Ça va devenir un vrai four ici, à cause du soleil.

Il me suivit à l’extérieur. Il ne faisait pas plus frais, mais il fallait s’y attendre, en plein mois d’août. Xavier m’ouvrit la portière côté passager et un nouveau troupeau de taureaux me piétina l’estomac. Je pouvais compter sur les doigts d’une main les fois où j’étais montée dans une voiture.

Je descendis la vitre pendant que nous nous dirigions vers la ville. Xavier se gara près du motel et je remuai sur mon siège, gênée.

— C’est si terrible que ça, ici ? s’enquit-il.

— Non, mais je vous garantis qu’il vaut mieux éviter d’y passer la nuit. Continuez un peu. 

J’avisai la rangée de buissons desséchés qui marquait une frontière dans notre ville, celle que la famille Cortez craignait toujours de traverser. Apparemment, ils la considéraient comme maudite, ou du moins c’est ce qu’on racontait.

— Je croyais que vous plaisantiez, pour le diocèse, dit Xavier.

— Eh bien non.

Avant que j’aie le temps de lui expliquer que le diocèse était l’endroit le plus sûr parce que la famille Cortez, bien que mafieuse, restait particulièrement dévote, je vis Benjamin Cortez passer la porte d’entrée. Il avait dû entendre la voiture, et voilà qu’il venait à notre rencontre.

On aurait dû se garer près de l’église, pensai-je.

Avant que j’aie le temps de comprendre ce qui se passait, Xavier m’ouvrit la portière côté passager et je n’eus d’autre option que de sortir. 

— Quoi qu’il arrive, ne vous fiez pas à lui, murmurai-je à Xavier en désignant Ben d’un signe de tête. C’est un des types qui n’hésiteraient pas à vous plumer. Et surtout, ne le suivez pas dans ce motel.

— Merci. Je tâcherai de m’en souvenir.

En voyant le sourire faussement décontracté qu’arborait Ben en permanence, je fus prise d’une violente envie de dégobiller.

— Salut, je m’appelle Benjamin Cortez. Bienvenue à Pace.

Je croisai les bras sur ma poitrine et fis de mon mieux pour l’ignorer.

— Salut Anna. Tu viens assister à la course de taureaux, demain ?

Voyant que je ne le gratifierais pas d’une réponse, il laissa échapper un soupir d’orgueil et se retourna vers Xavier, qui tendit la main.

— Je suis Xavier. Sans Anna, je me serais perdu.

J’en doutais. C’était assez difficile de se perdre alors qu’il n’existait qu’une route.

Malheureusement, Ben avait accepté sa poignée de main, et je sentis mon estomac se nouer de nouveau. Mais cette fois, la sensation était loin d’être agréable.

— Enchanté. Je suis également le petit ami d’Anna.

— Il ment. Ce n’est pas mon petit ami. 

— Oh, allez, chiquita. On se connaît depuis l’école primaire.

— Ça ne fait pas de nous un couple, et ça n’arrivera jamais, rétorquai-je en relevant la tête.

Ben m’ignora et fixa Xavier.

— Tu arrives au bon moment, amigo. Demain, c’est la Fiesta de l’Assomption. Où loges-tu ?

— Au diocèse, me hâtai-je d’intervenir.

— Oh, c’est vraiment pas marrant. Viens plutôt au Bistro, dit Ben en désignant la porte derrière lui. On vient de rénover le motel. C’est un petit établissement familial.

J’avais envie de lever les yeux au ciel, mais la dernière fois que je l’avais fait, Ben avait piqué une crise, et finalement, la maison de mes parents avait brûlé. Je savais que c’était lui. Il était arrivé le premier sur les lieux, surgissant de derrière les buissons. J’avais reniflé l’odeur d’essence sur ses vêtements et son expression arrogante l’avait trahi. Ben Cortez était un homme impitoyable, exactement comme son père. On racontait qu’Alejandro Cortez avait accusé sa femme de l’avoir trompé et qu’il l’avait attachée à un poteau au beau milieu du désert. Les vautours n’en avaient laissé que les os. J’espérais juste qu’ils n’avaient pas commencé quand elle était encore vivante. Est-ce que j’avais peur de la famille Cortez ? Bien sûr que oui. Tout le monde en avait la trouille, et ceux qui ne les craignaient pas auraient dû. Ce que j’avais de mieux à faire, c’était de déguerpir de Pace et de ne plus jamais revenir, mais dans ce cas, il m’aurait fallu abandonner ceux que j’aimais.

— Ce motel n’a pas été rénové depuis des décennies. Il est dégoûtant.

Ben m’adressa un regard de mise en garde et je me crispai intérieurement. J’aurais voulu que John soit là.

— Allez, Xavier. Jette un coup d’œil, au moins.

— Il n’y a pas de mal à ça. Tu viens, Anna ? proposa-t-il en me tendant le bras.

Je ne voulais pas accepter. Je m’étais bien promis de ne plus jamais mettre les pieds dans ce bordel. Mais je ne voulais pas laisser Xavier entre les pattes de Ben. Je ne voulais pas qu’il devienne une victime.

— Bien sûr qu’elle va venir. Et si elle refuse, il faudra que j’aille la chercher plus tard, pour lui expliquer comment on accueille les invités dans notre ville.

Je serrai les dents à m’en meurtrir la mâchoire. La dernière fois que j’étais entrée dans ce bar, c’était le jour où la maison de mes parents était partie en fumée.

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Lacey est une auteure de romance érotique et contemporaine avec une touche de suspense. Quand elle ne pense pas à écrire des histoires torrides, ce qui se présente rarement, Lacey aime le camping et skier avec sa famille (pas en même temps bien sûr). C’est une femme mariée, mère de deux enfants, qui se sert de son mari pour mettre à l’épreuve les scènes les plus intimes de ses romans – ce qui ne semble pas le gêner du tout.

Elle aime le rose sur les joues d’une femme, les hommes avec de grands pieds et la lingerie sexy, surtout quand elle est arrachée du corps. Son vêtement préféré est le costume de naissance.