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Infidèles Mais Loyaux

le Tome 3 de La série des Infidèles

Zoey Blakely a décidé de rompre les liens qui l’avaient unie jusque-là à l’Infinity. Mais lorsque qu’une de ses vieilles connaissances lui demande de lui servir d’escort-girl de luxe, elle se rend compte que sa décision a un prix.

Ace, lui, a décidé de laver le nom des Wagner. Il va donc devoir, contre sa volonté, utiliser la femme qu’il aime pour faire tomber son ennemi. Cet ennemi est malheureusement l’homme à qui Zoey a juré fidélité...

Zoey Blakely a juré fidélité à des gens indignes de sa confiance et a vendu sa vie au plus offrant pour mettre ceux qu’elle aime à l’abri du danger. Elle ferait n’importe quoi pour que ses secrets ne s’ébruitent pas. Elle va donc décider de faire confiance à la seule personne capable de l’aider à retrouver sa vie d’avant : Ace Wagner.

La menace rôde et côtoie les vertiges d’une histoire d’amour naissante entre Ace et Zoey. Elle se rapproche même dangereusement d’une Zoey bien incapable de la voir venir. Un seul faux pas et leur histoire d’amour disparaîtra en même que leurs espoirs. Définitivement.

Le mauvais garçon avoué qu’est Ace réussira-t-il à tirer Zoey des griffes d’une organisation qu’elle a jurée de servir jusqu’à ce que mort s’ensuive ?

Lisez Infidèles Mais Loyaux et rejoignez Zoey et Ace dans leurs aventures qui les verront trouver l’amour véritable, trouver leur équilibre et rompre avec leur vie chaotique.

Disponible à:


Un avant-goût: 

Chapitre 1

― Tu as embrassé ma mère ?

J’imaginai la délicieuse bouche d'Ace en train de s’écraser sur les lèvres de ma mère. Cela faisait des années que je n’avais pas ressenti un tel dégoût. Il avait la beauté du diable mais ce n’était pas une excuse pour embrasser n’importe qui ‒ surtout pas ma mère. Beurk ! Je secouai mon corps et je tirai la langue pour essayer de me débarrasser de cette image dérangeante. Sans succès. J'ouvris les yeux et je tombai aussitôt sur son regard diabolique. Mes jambes flageolèrent. Il devait avoir vingt-huit ans, tout au plus et cela ne devait pas faire plus de deux minutes qu’il avait coincé sa langue dans la gorge de ma mère. Comment avait-t-elle pu faire ça à Sid, son petit ami ? Et pourquoi diable Ace s’amusait-il à embrasser une femme qui était assez vieille pour être sa mère ? Était-ce une dû à une lubie soudaine ? Avait-il eu envie de se mettre dans la peu de quelqu’un d’autre ?

― Si j’avais pu être aveugle... me murmurai-je à moi-même en croisant les bras sur ma poitrine.

― Tu aurais préféré que je la baise ?

Hein ?

Est-ce qu’il aimait bien coucher avec des femmes plus âgées ? Beaucoup plus âgées même... Parce qu’il m’avait dit ça d’une manière si décontractée.

― Ça va pas la tête ? Bien sûr que non.

Ace s’éloigna de l’encadrure de la porte de l'hôpital contre laquelle il s’était appuyé jusque-là et fit un pas dans ma direction. Mon corps se raidit tout entier.

Oh mon Dieu !

― Tu es immonde, lui dis-je sur le ton du reproche.

J'imaginais mes bras autour de son cou et mes jambes autour de sa taille. Un frisson d’excitation parcourut tout mon corps. Non mais je débloque, moi ! Y a-t-il quelqu’un dans la salle pour venir me faire du bouche-à-bouche ? Au cas où je m'évanouirais. Peut-être qu'Ace pourrait être ce quelqu’un...

― Tu es juste jalouse de ne pas avoir été à sa place. Tu aurais voulu que je te morde tes lèvres à toi.

Mordre ? Juste ciel ! Est-ce que le ciel était juste, d’ailleurs ? Je n’en étais pas sûre. Plus avançait vers moi à grandes enjambées et plus mon esprit devenait brumeux. J’avais pensé être à bonne distance de lui, mais je m’étais trompée.

Sur toute la ligne.

Il s’approcha de moi. Cet homme dégageait un tel charisme que mes genoux en vacillèrent. Pourquoi se rapprochait-il de moi ? Que cachait son regard à tomber par terre ? Ace avait certes embrassé ma mère, mais mon corps n’en avait cure : il avait réagi au quart de tour à son physique plus que viril et à son regard de prédateur. Il était tout près de moi et j’étais à deux doigts de la surcharge sensorielle. Ses yeux langoureux étaient remplis du désir le plus brut qui soit. Aucune femme n’aurait pu se méprendre sur ses intentions. D’ailleurs, j’espérais bien être l’objet de ses...

Arrête ça, Zoey !

J’étais à quelques secondes de gémir.

Mais attends un peu... je suis déjà en train de gémir.

― Je ne t'embrasserais pas, même si ma vie en dépendait.

Oh, j'allais vraiment regretter d’avoir prononcé ces mots. Je regardai Ace venir vers moi au ralenti. Je sentis mon cœur battre à cent à l’heure. J’étais à deux doigts d’avoir une crise cardiaque. Dieu merci, nous étions dans un hôpital.

Maman était déjà en train de courir après Sid, son petit ami. Ace lui était tombé dessus au beau milieu du hall de l'hôpital et l’avait embrassée avec passion. Il l’avait plaquée contre le mur et l’avait caressée absolument partout. Une scène à vomir. Ma sœur, Julia, qui avait été prise dans une avalanche et qui avait échappé de justesse à la mort, avait suivi ma mère. On l’avait retrouvée enterrée vivante dans une grotte avec le petit-frère d'Ace : Scar. Elle venait juste d’en réchapper. J’étais maintenant seule dans ce grand couloir vide, adossée à ce que je pensais être une porte en compagnie d’Ace « Trop Beau pour être Honnête » Wagner, qui me dévorait pratiquement du regard.

Si mes souvenirs de l’époque où nous vivions encore à New York ne me trahissaient pas, c’était une famille avec un passé criminel. J’avais d’ailleurs été inquiète à chaque fois que j’avais Julia traîner avec Scar. Elle m’avait sans doute parlé une ou deux fois de ses trois autres frères mais elle avait toujours omis de me dire qu’ils étaient à tomber par terre. Non, « à tomber par terre » n’était pas l’expression adéquate pour les décrire. Ils étaient à se damner. Ils avaient un charme brûlant tout droit sorti du département Vice et Cie de l’Enfer. Ils étaient à croquer si on aimait les plats les plus relevés. Bref, Les Wagner étaient sans concurrence au rayon des hommes immoraux et défloreurs de vierges qui faisaient baver d’envie les femmes.

Non. Je m’étais encore trompée. Les Wagner n'étaient pas des défloreurs de vierges. Ils étaient fait pour s’emparer du corps de toutes les femmes qui avaient l’audace de leur résister. Cela tombait bien, car j’étais tout sauf vierge.

Pourquoi n’arrêtais-je pas de penser à moi et à lui dans le plus simple appareil ?

Il se tenait si près de moi que la chaleur de sa virilité m’enveloppait. Mon cerveau ne savait plus où il en était. Les mères mettaient en garde leurs filles contre le genre d’homme qu’était Ace. Elles n’étaient pas censées les embrasser. Sauf que ma cougar de mère avait un lourd passif et elle avait décidé de se donner de nouvelles règles de vie après les incartades de notre infidèle de père. Elle avait fait exactement le contraire de ce qu’elle m’avait dit mais il n’y avait rien de nouveau sous le soleil.

Il a embrassé ma mère, il a embrassé ma mère, n’arrêtai-je pas de me répéter en mon for intérieur.

― C’est vrai, ça ?

Qu’est-ce qui était vrai ? Contre quoi étais-je en train de me défendre ?

Oh, que cet air de ne pas y toucher qu’il avait était agaçant ! Il avait pourtant bien l’air de savoir qu'il avait le dessus sur moi, qu’il pouvait contrôler mon corps. Il ne s’en privait pas, d’ailleurs.

― Oui.

Qu'était-il arrivé à ma voix ?

― En es-tu sûre ?

Je fis une nouvelle tentative. Je poussai un gémissement en lieu et place d’une réponse pleine de conviction que j’avais imaginée.

― Immonde et dégoûtant. C’est bien la première fois qu’on me dit ça. Je vais peut-être devoir te faire changer d’avis, ma jolie.

― J’ai un petit ami.

C’est quoi son nom, déjà ? Et zut ! je ne le connaissais que depuis une semaine. Comment étais-je censée me rappeler de son nom ? Surtout quand Ace me donnait toutes les raisons de ne pas le faire.

― Ta mère aussi.

― Comme si ça allait me convaincre.

Est-ce que j’étais en train de le mener en bateau ? Pourquoi étais-je en train de sourire ?

Je n’arrive pas à croire que ma bouche puisse me trahir comme ça !

Pourtant, en voyant ses lèvres mouillées si près des miennes, je ne pouvais pas vraiment en vouloir à ma bouche de se poser cette question : quel goût avaient-elles, ces lèvres-là ?

― Et toi, tu te mens à toi-même, ma belle. Tu me désires. Je suis exactement l’homme dont tu as besoin, l’homme que tu n’as jamais pu avoir jusque-là.

― J’ai déjà couché avec un homme.

― Mais pas avec un homme comme moi.

C’était on ne peut plus vrai.

Il me regarda de bas en haut tout en inspirant profondément. On aurait qu’il venait de prendre de la drogue.

― Ton odeur me met l’eau à la bouche. Tu es plutôt voluptueuse pour une danseuse.

Il ne m’avait pas touchée mais cela ne m'empêchait pas d'imaginer ses doigts habiles en train de s’attarder sur ma peau, centimètre après centimètre, pour la rendre de plus en plus sensible et pour l’éveiller au désir. Mais mon cerveau n’était pas encore entièrement subjugué, car je fis un pas en arrière. Malheureusement, mes fesses s’appuyèrent contre une poignée de porte. Cette dernière s’ouvrit et je me retrouvai dans ce qui ressemblait à un débarras. Ace me suivit et entra lui aussi dans la pièce en prenant soin de fermer la porte derrière lui. Mon corps disparut dans l’obscurité et mon dos buta contre une étagère remplie de draps. Je l’entendais respirer avec difficulté. Il se rapprochait de moi. Des gouttes de de sueur perlèrent dans mon dos. Il ne faisait pourtant pas chaud là-dedans. C’était donc de ma faute et de celle de mon stupide corps qui baignait tout entier dans l’aura de désir brut made in Ace.

Ses mains trouvèrent mes hanches. Je savais savais qu'il était tout près de moi mais je n’arrivais pas à le voir. Je ne pouvais rien sentir d’autre que sa chaleur corporelle et que le contact de sa cuisse sur la mienne. La température atteignait des sommets, malgré nos jeans. J'aurais tout aussi bien pu ne pas en porter un.

― J'ai bien vu la façon dont tu m’as regardé au chalet, Zoey. Et j'ai aussi vu tes tentatives pour te rapprocher de moi quand nous sommes partis à la recherche de mon frère et de ta sœur.

Ce qu’il venait de me dire était vrai : j’étais resté avec lui pour retrouver ma sœur. Il avait sûrement dû remarquer tout ça parce qu’il était attentif. Était-il aussi attentif au lit ?

Merde ! Mon cerveau ne faisait vraiment rien pour me simplifier la tâche.

― Je ... Ce n’est pas vrai.

― Cela n’a plus aucune espèce d’importance maintenant. Je vais faire glisser ce jean sur tes hanches et je vais te montrer à quel point ma bouche est talentueuse. Tu te souviendras toute ta vie de ses prouesses. Tu la désireras jour et nuit et tu supplieras son retour dans tes rêves.

Putain de merde ! Dieu merci, je portais ma plus jolie culotte. Mais c'était juste à cause de mon petit ami sans nom et maintenant destiné à devenir de l’histoire ancienne. Il était venu me voir au chalet, là où nous passions nos vacances avec maman. Et puis, je ne le connaissais que depuis quelques jours. Il n’était donc pas vraiment mon petit ami.

Il faisait noir comme dans un four dans cette pièce. Il était donc presque impossible qu’il ait pu voir ma culotte. Peut-être que c'était une bonne chose, car elle était toute trempée. Et pourquoi n’avait-il encore rien entrepris ?

― J'ai besoin de ta permission, Zoey.

― Hein ?

― Si tu ne t’offres pas à moi, je ne te prendrai pas, même si je suis presque sûr que tu as envie de t’offrir à moi. Dis-moi que tu as envie que je te baise avec ma bouche.

― Oui.

― Oui quoi ?

― Baise-moi.

Que j’étais grossière ! Oh là là.

Le bouton de mon jean sauta. Mon cœur était à la fête. Il s’agitait et dansait sans se soucier de mes poumons qui avaient bien du mal à trouver de l’air. Comment allais-je faire pour respirer ? Il posa sa bouche sur mon épaule. Quand les lèvres d’Ace étaient sur moi, respirer ne me paraissait plus aussi important. J'aimais la façon dont ma tête tournait et me faisait me sentir perdue. Ace était comme une drogue. Ses lèvres frôlèrent mon cou. Elles me chatouillaient et jouaient avec moi. Ses dents quant à elles, se frottèrent doucement contre la peau de ma mâchoire. Il était maintenant tout près de ma bouche. Nous n’étions plus que pure sexualité.

― On ne s’embrasse pas.

Je tournai la tête. Je ne voulais me rappeler de l’endroit où avait été cette bouche quelques minutes plus tôt. J'avais besoin de lui et de nouveaux souvenirs : j’avais plutôt envie de me rappeler de ses lèvres entre mes jambes, comme il me l'avait promis.

― Aucun problème.

Je sentis son sourire contre ma peau. Il s’aventura ensuite vers mon décolleté et abaissa ma chemise sur mes seins avec ses dents. Puis, toujours avec ses dents, il s’empara de la dentelle de mon soutien-gorge pour libérer mes seins des bonnets qui les compressaient. Oh mon Dieu, il savait vraiment bien se servir de cette bouche !

― Tu viens de me refuser un baiser, mais tu vas bientôt me supplier pour sentir ma langue te travailler au corps.

Sa bouche était experte, mais ses mains gourmandes la dépassaient en professionnalisme. Elles faisaient des miracles sur mes seins. Il les soupesait et les pressait avec ardeur. On aurait dit qu’il voulait les avoir tout entiers dans ses paumes ; ce qui arriva bien vite. Il emprisonnait ma chair dans ses sortilèges.

Pourquoi est-ce que je me tenais encore à cette étagère derrière moi ? Parce que je serais tombée si je ne l’avais pas fait. Je m’accrochai à ses bras dès que sa langue se mit à tourner autour de mon téton. Je voulus prendre part à son petit jeu des mains baladeuses mais ses muscles étaient si durs qu’il m’était presque impossible de me raccrocher à sa peau. Je me mis donc à le griffer comme un chat en manque d’affection. Lui était occupé à pincer avec ses lèvres mon bouton de rose devenu dur comme de la pierre. Je fis glisser mes ongles sur son dos et je les enfonçai plus fort que je ne l’aurais voulu. J’avais vu un lion caché derrière les paupières d’Ace et ce lion était sorti de sa cachette.

Je n'aurais peut-être pas dû établir cette règle stupide lui interdisant de m'embrasser. Pourquoi voulais-je avoir le dessus ? Il avait suffit qu’il pose ses yeux sur moi pour que je sache qu’il allait me faire éprouver des sentiments qui m’avaient été jusque-là inconnus. Oh, et puis je m’en fichais pas mal d’avoir le dessus ! J’avais envie de lui et je ne désirais qu’une seule chose : qu’il me fasse vivre de folles aventures avec le paradis pour terminus. Mes anciens petits amis étaient des pauvres types qui n’avaient jamais su comment satisfaire une femme. Il avaient toujours agi en égoïstes et ne m’avaient jamais rien donné en retour. Mais j'avais bien l'impression que Ace allait me donner tout ce dont j'avais toujours rêvé sans rien exiger de moi en retour. Je n’avais que regarder la façon dont il me touchait, la manière qu’il avait d’embraser mon corps.

Ma chemise à col boutonné glissa sur mes épaules et tomba sur le sol. J’étais nue si on mettait de côté le soutien-gorge qui se trouvait juste sous mes seins, et mon jean qui obéissait à ses doigts et qui me serrait de moins en moins. Ace ouvrit ma braguette tout en jouant avec mes tétons. Si j’avais dû mourir à ce moment-là, alors j’aurais quitté la surface de la terre avec le sourire, et ce même pour un aller simple vers l’Enfer. Tant qu’Ace m’accompagnait...

Des gémissements de plaisir et d’envie quittèrent ma bouche et je perdis tout à fait la tête lorsque sa main se posa sur ma culotte et lorsque ses doigts séparèrent les plis moites de ma féminité pour s'aventurer dans les terres interdites entre mes cuisses et pour se refermer autour de ma délicieuse béance. Il ne s’était écoulé que quelques minutes mais Ace m'avait déjà donné plus que tous les autres hommes que j’avais eus dans ma vie réunis. Avec lui, j'étais le centre du monde. Il me donnait l’impression d’être celle qu'il avait toujours désiré et il ne ménageait pas sa peine pour me le faire comprendre.

― Oh oui, le suppliai-je en écartant les cuisses.

Je voulais le sentir en moi. Ses doigts, sa langue et son sexe. J'aurais aimé, même une seconde, pouvoir le serrer contre moi, mais j’aurais dû lâcher l'étagère. J’aurais alors perdu mon équilibre et je serais tombé par terre, ce qui aurait brisé son sortilège labial.

Il se mit à genoux. Sa bouche souriante se mit alors à déposer des baisers brûlants sur mon ventre. Ses succulentes lèvres se mirent à explorer ma peau et se mirent à exciter la zone la plus fraîchement épilée et la plus innervée de mon corps avec de langoureux et passionnés coups de langue. Pourquoi évitait-il d’aller au but ? Essayait-il de me faire jouir sans toucher et endroit ? Moi, j’en voulais plus. C'était si bon d'être lentement excitée et de ne pas avoir à faire tout le travail. J'avais besoin d'Ace pour continuer ce jeu plus qu’excitant du chat et de la souris. Ace était conscient des moindres contractions de mon corps, contrairement à moi qui étais obsédée par mes besoins grandissants.

Je relevai une de mes jambes pour lui laisser toute latitude. Je le laissai la soulever ma cuisse pour la poser sur ce qui ressemblait à une autre étagère. J’entendis un « clic » et je baissai aussitôt les yeux. Ace avait allumé la lampe de poche de son téléphone et l'avait posée sur le sol. Il éloigna sa bouche de mon corps. Il leva les yeux. La lumière illuminait son magnifique visage et ses yeux noirs couleur miel.

― Tu es souple.

― C’est à cause de la danse. Je danse.

Sa bouche était pleine de salive et brillait. Il se lécha les lèvres. Oh mon Dieu, cette langue était vraiment vigoureuse !

― Regarde-moi donc te dévorer, Zoey. Profite de ma langue et souviens-toi en. Profite de chaque délicieuse et douloureuse seconde. Et ensuite, je te baiserai.

Tout à coup, l’air me manqua et je sentis mon vagin se contracter. J’étais sur le point de jouir rien qu’à cause de ses mots. Ses doigts parcoururent mon ventre et s’arrêtèrent en haut de mes cuisses. Il voulait tout connaître de mon corps et de mes courbes. Il avait trouvé le parfait équilibre entre douceur et brutalité. Il effleura l'intérieur de mes cuisses et se rapprocha de l'endroit où toute la chaleur de mon corps semblait se concentrer.

Il plongea sa langue entre les replis de ma féminité. Je sursautai. Ace m'attrapa fermement les hanches pour m’empêcher de tomber. Sa langue raide traversa ma chair jusqu'à l’entrée de mon sexe. Ace en fit le tour avant de plonger la pointe de sa langue à l’intérieur et de remonter. Il répéta cet irrésistible mouvement plusieurs fois de suite avant de presser complètement son visage contre mon sexe et de refermer ses lèvres autour de mon clitoris. Je perdis alors absolument tous mes repères. À un moment donné, je crus même qu’il avait entièrement pris mon sexe dans sa bouche pour pouvoir lécher le dessous de mon clitoris. Personne ne m'avait jamais fait ça. On m’avait déjà fait des cunnilingus, bien sûr, mais jamais avec une telle intensité, un tel abandon et une telle expertise. Son but était de me faire perdre le contrôle et de me forcer à jouir en quelques secondes.

Je ne savais plus si je devais crier ou reprendre mon souffle. Tout ce que je savais, c'était que je voulais sentir sa langue torturer mon clitoris pour l’éternité. Il avait la vitesse parfaite et, de temps en temps, il appuyait dessus comme pour me faire savoir que c'était son endroit préféré.

Il plongea ses doigt en moi. Impossible de dire combien. Mais ils me remplissaient complètement et c’était parfait. Je finis par lâcher l'étagère et par saisir ses cheveux avec mes poings pour l’éloigner de moi et pour sentir l'air refroidir l’endroit où la moiteur de sa chaude langue venait de me ravager. J’essayai de trouver le parfait équilibre entre succion et soulagement. Je le laissai ensuite revenir à l’assaut. Ace se comportait comme un expert. Il m'avait laissé contrôler le mouvement de sa tête pendant quelques secondes avant de reprendre le contrôle des opérations. Je le laissai faire. On n’avait pas besoin de lui dire quoi faire. Il était vraiment ce genre d’homme.

Les allées et venues de ses doigts se firent moins rapides. Il les referma légèrement comme pour me dire « viens par ici » et les frotta contre les parois de mon vagin. La pression qu’il y appliquait était parfaite. Le point G aurait vraiment dû s’appeler le point WOW.

Le bruit de ses coups de langues et de ses doigts qui allaient et venaient moi me rendait folle. Je voulus me retenir mais je n’y arrivai pas. J’entendis un début de cri sortir de ma bouche. Il plaqua aussitôt sa main libre contre elle et força toute la pression provoquée par mon orgasme à revenir dans mon corps d’un seul coup dans mon bas-ventre. Sa puissance en fut ainsi décuplée. Cet orgasme n’eut d’autre choix que de s'échapper par dessous la bouche de Scar.

Je tenais à peine debout et je tremblais. Mes mains se posèrent à nouveau sur l'étagère qui se trouvait derrière moi. Un cliquetis s’échappa de l'armoire et résonna dans la pièce fermée. Je mis la main sur ce qui ressemblait à une serviette. Je la portai à ma bouche et je refermai mes dents sur elle. Ace, lui, continua à me travailler au corps. C'était une euphorie sans fin. Je n’avais ressenti un orgasme aussi formidable et plus jamais je n’allais en ressentir un pareil.

Ace se releva et me domina de toute sa hauteur avant de faire descendre mon pied de l'étagère juste à côté de nous. Il avait dû comprendre que je n’en pouvais plus. La faible lueur de sa lampe de poche éclairait les gouttes qui perlaient sur le bas de son menton.

― Alors qu’est-ce que tu penses de ma façon d’embrasser, maintenant ?

Je n’avais pas besoin de voir son visage pour savoir qu’il devait arborer un air suffisant. La faible lumière qui se reflétait dans ses yeux m'hypnotisait. Je sentis son haleine mais aussi l’odeur de mon essence de femme. Je mouillai encore plus. Les gouttes provoquées par mon désir perlaient le long de ma cuisse et n’étaient pas loin d’arriver jusqu’à mes genoux.

S'il faisait référence au baiser qu'il venait de me donner entre les jambes, alors j’étais bien incapable de lui répondre. Il n’existait rien de mieux.

À part faire l’amour avec lui.

Cette pensée me galvanisa. J’étais encore incapable de lui l’effet incroyable qu’il me faisait mais cela ne m’empêcha pas de poser ma main sur son entrejambe et de la refermer sur la bosse formé par son sexe tumescent. Tout ce que je savais, c’était que j’en voulais plus. Beaucoup plus.

― Baise moi, lui dis-je.

Nous étions joue contre joue et il me chuchota à l’oreille :

― Embrasse-moi d'abord.

C’était sa condition pour que je puisse le sentir aller et venir en moi ? Juste un baiser ? J'avais pour règle de pas céder aux hommes facilement, mais avec Ace, il n’était plus question de règles. Je lui donnerais tout ce qu’il me demanderait.

Son téléphone se mit à vibrer et attira mon attention sur le sol. La faible lueur de la lampe disparut pour laisser place à un écran d’affichage. Cela ressemblait à un nouveau message. Ace s'accroupit. Mes fesses étaient encore nues et Ace avait encore sa bouche près de mon sexe. Il s’arrêta et je l’entendis soupirer.

― Merde, dit-il. Je dois y aller.

― Tout va bien ? lui demandai-je.

Ace jura dans sa barbe.

― C'était bien agréable de t’explorer à coups de langue, Zoey.

Il m’embrassa sur la joue et s’éclipsa. Comme ça. Je restai dans le débarras pendant des heures, ou ce qui y ressemblait, pour pouvoir comprendre comment j’avais laissé l’homme qui avait embrassé ma mère me faire un cunnilingus et me donner l'orgasme le plus inoubliable de toute ma vie. Je quittai ensuite la pièce.

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La série des Infidèles



Lacey est une auteure de romance érotique et contemporaine avec une touche de suspense. Quand elle ne pense pas à écrire des histoires torrides, ce qui se présente rarement, Lacey aime le camping et skier avec sa famille (pas en même temps bien sûr). C’est une femme mariée, mère de deux enfants, qui se sert de son mari pour mettre à l’épreuve les scènes les plus intimes de ses romans – ce qui ne semble pas le gêner du tout.

Elle aime le rose sur les joues d’une femme, les hommes avec de grands pieds et la lingerie sexy, surtout quand elle est arrachée du corps. Son vêtement préféré est le costume de naissance.