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Rien que toi  


Il y a vingt-quatre ans, Alex rencontrait l’amour de sa vie.

Il y a seize ans, elle se fiançait, prête à épouser l’âme sœur.

Mais le destin en avait décidé autrement et les sépara brutalement.

Je suis une maman et une épouse. De l’extérieur, ma vie paraît idéale, mais uniquement parce qu’au pire moment de ma vie, quand mon fiancé s’est fait enlever, l’homme qui est devenu mon mari m’a sauvé la vie. Il m’a donné deux magnifiques enfants et m’a aidé à tourner la page. 

Je croyais avoir trouvé le bonheur parfait. Je ne comprenais pas combien Jackson me manquait réellement… jusqu’à ce que je découvre qu’il était encore en vie et que mon cœur se déchire à nouveau.

L’homme que je n’avais jamais cessé d’aimer était de retour, et je ne pouvais pas lui donner la seule chose qu’il souhaitait : moi. 

La route de notre deuxième chance était barrée. Impossible désormais de saisir cette occasion : je n’étais plus sienne, et son amour m’étouffait. Déchirée entre deux vies, je devais faire un choix, mais quelle que soit ma décision, quelqu’un allait en pâtir.


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PROLOGUE

La vie est longue et dure. Comme une bonne vieille érection.

Après avoir jeté un coup d’œil au renflement qui tendait l’entrejambe de mon pantalon, je fermai les yeux, au supplice. En temps normal, ma fiancée se serait occupée de ce petit souci, mais elle n’était pas là ce matin. Elle se préparait à se rendre à l’autel avec moi pour m’épouser. Demain serait un nouveau départ pour nous.

Souriant comme jamais, j’ajustai ma cravate en me regardant dans le miroir. Qu’est-ce qui me valait cette chance insolente ? Eh bien, c’est une longue histoire. Alex n’était pas que ma copine de lycée, c’était aussi ma meilleure amie. Elle avait été la première femme de ma vie, à tous égards, et aujourd’hui, j’allais réaliser mon rêve en faisant d’elle la dernière. Tandis que j’attachai mon bouton de manchette, je remarquai des taches de peinture jaune sur mes doigts.

Merde !

Après des jours de travail acharné, j’avais enfin achevé le tableau de ma fiancée. Je jetai un coup d’œil aux éblouissantes tulipes jaunes, éclipsées par le sourire d’Alex qui se dressait au milieu des fleurs. C’était le cadeau de mariage idéal pour le premier jour du printemps. Ouais, il faut dire qu’il comptait vraiment, ce jour. Nous nous étions rencontrés le 20 mars, quand ma famille avait déménagé à Seattle, juste avant ma première année de lycée. Je lui avais demandé de sortir avec moi un an plus tard… et le reste appartient à l’histoire, comme on dit. En tout cas, nous allions en écrire une page aujourd’hui. Sept ans s’étaient écoulés, jour pour jour, depuis notre premier rendez-vous et, une fois mariés, nous aurions toute la vie pour célébrer d’autres printemps. 

En pensant à ma délicieuse fiancée, je sentis le sang affluer dans mon entrejambe et je grimaçai d’inconfort. Je consultai ma montre pour voir s’il me restait assez de temps pour régler moi-même ce petit problème. Après tout, ce serait plutôt gênant de me rendre devant l’autel en bandant comme un taureau.

Je me précipitai aux toilettes et défis ma braguette. Ma main se referma aussitôt sur ma queue brûlante. 

Oh que ça fait du bien.

Il me faudrait moins d’une minute pour me soulager… Mais au troisième va-et-vient, mon téléphone se mit à émettre ma chanson des années quatre-vingts préférée.

Only you, when I really got nothing to do…

Voilà bien un coup de fil que je ne pouvais pas ignorer. En particulier ce jour-là. Hé, peut-être qu’elle pourrait même m’aider à finir plus vite. Sans relâcher ma prise, je fis glisser de l’autre main le bouton vert sur l’écran et je basculai en mode haut-parleur. 

— Bonjour, future épouse. Tu as bien dormi ?

— J’ai rêvé de toi la nuit dernière. Enfin, de notre nuit de noces, pour être exacte.

Sur le moment, même s’il ne restait qu’une journée à attendre, la nuit en question me paraissait bien trop lointaine. Cela dit, à cette perspective, je n’en avais pas moins resserré mon étreinte. Oh, cette femme n’avait aucune idée de ce que j’envisageais de lui faire une fois que nous serions officiellement mari et femme.

— Je peux t’avouer en toute honnêteté que j’ai pensé à toi, moi aussi. 

Je baissai les yeux sur mon érection, que je gratifiai de quelques va-et-vient supplémentaires entre deux souffles courts.

— Allez, Alex, il faut qu’on termine ton rouge à lèvres ! 

C’était la voix de Louise, ou Lou comme nous la surnommions, qui rappelait à l’ordre ma future épouse. La meilleure amie de ma fiancée serait également sa témoin lors de la cérémonie. Les filles se connaissaient depuis l’école primaire. 

— Elle ne te laisse pas souffler, hein ?

— Elle s’assure juste qu’on ne prenne pas de retard. Tu connais Lou. Écoute, au sujet de mon rêve… C’était déplaisant… Enfin, il s’y passait quelque chose de déplaisant. Je ne sais pas de quoi il s’agissait, mais je me suis réveillée au beau milieu de la nuit, en nage…

En nage… Son corps en nage…

L’image de sa peau nue, trempée de sueur et luisante, me vint à l’esprit.

— Tu t’es déjà douchée ? demandai-je, espérant qu’elle partage quelques détails de sa routine matinale à la salle de bain. 

Je l’imaginai entrant sous la douche en tenue d’Ève. 

— Bien sûr, répondit-elle. Mais j’ai toujours l’estomac noué et l’angoisse persiste. C’est pour ça que je me suis sentie obligée de t’appeler ce matin.

— Ne t’inquiète pas, mon cœur. Tout ira bien.

J’agitai la main vigoureusement et je sentis mes couilles se contracter.

— C’est normal d’être nerveuse. Si tu veux, je peux t’aider à te détendre.

M’imaginer plongeant entre ses cuisses douces me fit haleter et je sentis une fulgurance de désir à la base du scrotum.

C’était encore mieux. 

— Jackson, tu es en train de te masturber ?

Et c’était grave ? Bien sûr, parce que ça signifiait que je rompais une promesse que je me savais incapable de tenir, tout comme elle. Nous nous étions juré de ne pas nous toucher de toute la semaine qui précédait les noces. C’était le serment le plus idiot que j’aie jamais prêté, mais puisque ça lui faisait plaisir, j’avais accepté. Vous savez qu’il y a cent soixante-huit heures dans une semaine ? Ça représente plus de dix mille minutes. Et les conséquences… Oh, et puis merde pour les conséquences. J’avais besoin de lâcher la purée comme jamais. J’accélérai le mouvement, priant pour bénéficier durant les quelques secondes à venir du soulagement que j’appelais de tous mes vœux. 

— Jackson ! s’écria-t-elle.

Je m’interrompis en entendant le ton menaçant. Ce n’étaient tout de même pas quelques secondes qui allaient me mettre en retard ! Mais je ne pouvais pas lui mentir. Jamais. D’autant qu’elle m’avait sans doute entendu m’astiquer le manche…

— Oui, répondis-je.

— Arrête tout de suite !

— Si je fais ça, mes couilles vont exploser.

Je repris le mouvement. 

— Et si tu n’obéis pas, c’est moi qui les explose. Tu m’as promis.

Ma main se détacha aussitôt de ma bite. Hé, c’est que c’est fragile, ces trucs-là ! On y tient. Considérant la gaule qui se dressait entre mes jambes, j’en conclus avec une certaine appréhension que j’allais au moins devoir patienter jusqu’à la fin de cette conversation. Et oui, j’allais rompre une promesse idiote, mais il y a des serments injustes qui ne servent qu’à frustrer les vrais hommes. J’aimais Alex de tout mon cœur, mais ma bite m’appartenait, et mes orgasmes aussi. Même si je n’allais pas le répéter tout haut devant elle. Je craignais qu’elle dispose des compétences requises pour mettre sa menace à exécution. 

— J’ai fini. Enfin non, je n’ai pas fini, mais Junior est frais et dispos pour ce soir.

— Alors, remballe Junior, ou il n’aura jamais l’occasion de grandir. Je suis déjà en retard.

— C’est Lou qui gère les opérations ? demandai-je.

— Bien sûr.

— Alors tout se passera bien.

— Mais j’ai failli renverser du café sur ma robe blanche. 

— Alex, je suis sûr que ça va aller, et que tu seras la plus belle jeune mariée du monde, quelle que soit ta tenue. Même avec des taches de café.

Je m’approchai de la fenêtre pour regarder le soleil éblouissant qui se levait sur l’East Side de Seattle. Les oiseaux gazouillaient, une brise légère agitait les feuilles du parc, en face de l’hôtel, et le monde semblait plein de vie. Quelle excellente idée que d’avoir choisi le printemps pour nous marier !

— Merci. J’avais besoin d’entendre ça. Je t’aime, Jackson Knight.

— Et moi aussi je t’aime, Alex Langs.

À cet instant, on frappa à ma porte et je remontai tant bien que mal ma Fermeture éclair, contenant la bosse dans mon pantalon. Il ne pouvait pas s’agir de mon frère, qui était aussi mon témoin, parce qu’il était censé arriver d’ici un quart d’heure et que, contrairement à notre ponctuelle amie Lou, il était toujours en retard. Pour un type dont le gagne-pain reposait sur le timing, ça faisait vraiment tache ! Mon frère et moi avions investi dans quelques sociétés technologiques et avions inséré les actions dans une « capsule temporelle », une boîte scellée à n’ouvrir que dans quinze ans. J’avais décidé de faire de la capsule en question mon cadeau de mariage pour Alex, et la boîte l’attendait donc à la maison.

— C’est toi, mon cœur ? demandai-je au téléphone.

— Non, ça doit être ton autre fiancée, répondit-elle d’une voix taquine.

— Ça ne t’ennuie pas si elle m’aide à me tripoter ?

— Pas du tout. Si ça ne t’ennuie pas de ne pas disposer de tes couilles intactes pour notre nuit de noces.

— Tout ce que je veux, c’est toi. Et rien que toi, mon cœur. 

Je sus qu’elle souriait à l’autre bout du fil, et j’ouvris la porte. Les derniers vestiges de mon érection disparurent lorsque je posai les yeux sur un homme portant un masque noir.

— Merde !

Je tentai de refermer la porte, mais il était déjà trop tard : il avait foncé, l’épaule en avant, et me plaquait au sol. Je lâchai mon téléphone qui glissa sur la moquette. Tournant le dos à l’intrus, je le poussai sous le canapé en me relevant.

— Les mains en l’air ! hurla le type.

— Hé, mon vieux. Je crois que tu te tr…

Je voulais lui dire que je ne possédais rien de précieux, mais ce connard me frappa au visage et je tombai à genoux. Lorsque j’essayai de nouveau de me redresser, je sentis son pied qui appuyait au milieu de mon dos. Il pointait un flingue sur ma tête. 

— Bouge pas, ducon !

— Jackson ! Jackson !

Je me sentais impuissant : les cris éperdus d’Alex au téléphone me brisaient le cœur, et j’aurais voulu la prendre dans mes bras, lui dire que tout se passerait bien. Je voulais lui dire de ne pas s’inquiéter, mais quand un deuxième type entra avec un grand sac noir, je me décourageai un peu.

Appelle la police, mon cœur.

— Je vais me mari…

— Ta gueule ! 

Il me frappa à la tempe, sortit un rouleau d’adhésif de sa poche et s’en servit pour me bâillonner. 

— Jackson ! Jackson, mon chéri, j’arrive !

Je voulais lui hurler de ne pas le faire. Je voulais lui dire de rester où elle était, mais je ne parvins qu’à émettre des gémissements étouffés. 

Mon calvaire s’acheva moins de trente secondes plus tard. Un autre coup à la tête et je perdis connaissance.

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Lacey est une auteure de romance érotique et contemporaine avec une touche de suspens. Quand elle ne pense pas à écrire des histoires torrides, ce qui se présente rarement, Lacey aime le camping et skier avec sa famille (pas en même temps bien sûr). C’est une femme mariée, mère de deux enfants, qui se sert de son mari pour mettre à l’épreuve les scènes les plus intimes de ses romans – ce qui ne semble pas le gêner du tout.

Elle aime le rose sur les joues d’une femme, les hommes avec de grands pieds et la lingerie sexy, surtout quand elle est arrachée du corps. Son vêtement préféré est le costume de naissance.