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Les Infidèles Brisés

le Tome 4 de La série des Infidèles


J’avais pris une vie et je méritais d’être punie.

Je ne me serais jamais attendue à voir entrer Axel Wagner dans ma vie.

 

Sortir avec des connards m’a jusque-là permis d’oublier mon sentiment de culpabilité et ma douleur. Mon passé de criminelle me colle à la peau mais je suis tombée sur Ace Wagner dans un night-club et les choses ont changé...

Il m’a fait retrouver goût à la vie et m'a appris à persévérer. J'ai appris à survivre pour lui mais j'ai bien eu du mal à trouver comment me suffire à moi-même. Il a rendu ma vie plus facile. Il m'a donné envie de surmonter mon sombre passé. Il m'a poussée dans mes ultimes retranchements pour raviver mon désir de vengeance.

Nous étions faits pour nous guérir l’un l’autre. J’ai essayé mais ma vengeance m’a échappé et mon passé est venu nous hanter tous les deux.

Axel a réussi à recoller les morceaux de mon cœur mais tout est à nouveau sur le point de voler en éclats...

Lisez Les Infidèles Brisés et perdez-vous dans les méandres de l’histoire de Trish et d’Axel. Apprenez comment ils réussissent à guérir de leur passé et comment ils découvrent par surprise ce qui les unit.

Remarque : Les Infidèles Brisés est le troisième volume de la série des Infidèles mais il peut être lu séparément des autres. Pour public averti.

Disponible à:


Un avant-goût: 

Chapitre 1

L’obscurité m’aveuglait. Je n’arrêtais pas de cligner des yeux, mais je ne pouvais rien voir à cause de ce tissu noir et excitant qui était posé sur eux. Mes poumons étaient compressés et j’avais du mal à respirer parce que j’étais nerveuse. Je me dirigeai vers le sous-sol et j’avais déjà descendu cinq marches. Plus je descendais et plus mon cœur battait fort dans ma poitrine. J'étendis mes bras de chaque côté. Du bout des doigts, j’effleurai alors un mur de velours. Les motifs de ce dernier étaient doux et intrigants. Cette salle était étroite et obscure. Claustrophobe que j’étais, elle aurait dû provoquer chez moi une véritable crise de panique. Mais j’aimais l’interdit et ma curiosité l’avait emporté. Des parfums floraux et fruités venaient taquiner mes narines. Mes sens étaient en alerte. J’entendais aussi des gémissements désespérés et des bruits de respiration. Bref, j’étais attirée par un véritable aimant érotique.

Où était donc passé le bel homme qui m’avait suivie jusqu’ici ? Mon cœur avait exulté et battu la chamade quand je l'avais vu finir la liqueur d'orange qui restait dans son verre et passer ses doigts dans ses cheveux, à la fois longs et taillés de près. Nos regards s’étaient rencontrés et il s’était emballé comme jamais auparavant. Ça n’avait duré qu'une fraction de seconde, mais nous nous étions trouvés dans l’éternité.

J’avais laissé derrière moi les danseurs aux corps huilés, sans même y penser, car j’avais été attirée au fond du strip-club par un parfum de fleurs. Plus je descendais et plus mes pas devenaient mal assurés, même si j’étais guidée par la curiosité. Je ne pouvais plus faire machine arrière maintenant.

Un léger gémissement s’échappa de la pièce qui se trouvait devant moi. Je m’arrêtai et je haletai. Je n’étais pas venue chercher une aventure sans lendemain dans ce club, même si nous étions samedi soir. En fait, j'espérais même au fond de moi que ce couloir allait me mener à une sortie située à l'arrière du club, pour que je puisse laisser en plan mon connard de petit ami derrière ‒ mon connard de fiancé pour être plus précise, qui avait trouvé une nouvelle paire de seins sur laquelle se concentrer.

Une lumière rouge et tamisée s’alluma au-dessus de ma tête. Elle devait être reliée à un détecteur de mouvement. Je levai les yeux en direction des dix marches que j’avais laissées derrière moi avant de contempler avec hésitation l’autre dizaine qu’il me restait à descendre. J’hésitais.

J'en suis presque à la moitié.

Le mur que je touchais était recouvert de papier peint capitonné. Il avait l’air d’être violet à cause de la lumière rouge. Il était recouvert d’entrelacs sombres. Ses motifs tourbillonnants et séduisants allaient finir par m’hypnotiser si je les regardais trop longtemps. Un autre gémissement s’échappa de la mystérieuse pièce du rez-de-chaussée, et ma gorge se serra. J’étais nerveuse et excitée et j’avais envie de continuer à avancer.

Je finis par atteindre le rideau rouge qui fermait l'entrée. Le parfum qui m'avait attirée jusqu’ici s’était transformé : il était passé d’un parfum floral à de l’essence de luxure concentrée. Un soupçon de sueur mêlé à un arôme de vanille flottait dans l’air. Le genre à vous mettre l'eau à la bouche. J’étais sur le point de croquer le fruit défendu. De derrière le rideau me parvenaient des chuchotements séducteurs qui enchantaient mes oreilles. J'appuyai mon dos contre le mur. Je haletai. Devais-je écarter le bout de tissu rouge qui se tenait entre moi et la pièce mystérieuse ?

Si un club de strip-tease avait une salle secrète au sous-sol, c’était bien pour ses clients, non ? Peut-être que cet endroit était pour les gens riches et célèbres. Comme une porte dérobée pour aller regarder des Chippendales et des performances spéciales.

Cet espace interdit était excitant et le frisson de l'inconnu commençait à enflammer mes hormones. Mon instinct me criait de ne pas faire ce que j’étais en train de faire, ce qui rendait les choses encore plus attrayantes. Cela faisait un moment que je n’avais pas ressenti ce genre d’excitation. En ce moment, ma vie consistait à satisfaire un petit ami qui n’en avait rien à foutre de moi et qui disparaissait pendant des semaines. Je n'arrivais toujours pas à m'habituer à l'idée d'être fiancée à ce connard. Brad avait décidé de revenir dans ma vie juste au moment où j’avais commencé à croire que tout était fini entre nous. C'était frustrant, mais je ne pouvais pas lui dire d’aller se faire voir. Cela aurait inévitablement débouché sur une dispute et j’aurais dû aller me cacher dans ma chambre. J’aurais eu ensuite peur de sortir et j’aurais dû finir par lui donner mon corps et lui demander pardon . Pourquoi avais-je ce talent pour me trouver de pauvres types ? En fait, c’était lui qui m’avait trouvée. J'étais vulnérable et je vivais dans la rue. Brad m'avait donné un toit et de la nourriture. Parfois, j'avais l'impression de lui avoir vendu mon âme pour survivre. Et le pire dans tout ça, c'est que je le méritais.

J’espérais en secret qu’il m'oublie et qu’il parte à tout jamais.

Je devrais peut-être déménager.

Un nouveau gémissement retentit. J’écartai doucement le rideau rouge et je jetai un coup d’œil à l'intérieur de la pièce circulaire. Au beau milieu se trouvait un comptoir derrière lequel se tenait une employée aux seins nus. Deux pastilles argentées lui couvraient les tétons. Elle enleva des objets de dessous le comptoir et les posa sur les étagères derrière elle. J’écarquillai les yeux. Je vis des godemichés, des fouets et des bandeaux. J’en eus le souffle coupé. Honnêtement, c'était tout ce que j'avais reconnu, mais il y avait beaucoup plus d’objets que ça.

Mais c’est quoi, cet endroit ?

Tout autour de moi, je pouvais voir des entrées en tous points identiques à celle où je me tenais, mais drapées de tissu violet. L'un des rideaux était à moitié écarté. Dans la pièce, on pouvait voir un homme qui serrait les fesses et qui faisait des va-et-vient. Ses mains tenaient quelque chose ‒ probablement les hanches d’une femme. Mes cuisses se raidirent. Je le regardai aller et venir avec force. Je l’imaginai alors derrière moi en train de parcourir ma peau avec ses doigts. Sa mâchoire était serrée et son corps était luisant de sueur et d'huile. J'imaginai ses grognements sortir de ses lèvres faire vibrer ma peau. Les poils de ma nuque était dressés. J’étais excitée. Il s’arrêta et ferma le rideau.

Mon regard fut immédiatement attiré par une autre ouverture. J’étais en train de violer l’intimité de quelqu’un d’autre. J’avais l’impression d’être une obsédée mais je n’arrivais pas à m’arrêter. Apparemment, il était impossible d’aller à l’intérieur sans se faire remarquer.

Un rideau finit par s’écarter, car un couple venait de changer de position. J’en fus bouche bée. Ils n'étaient qu'à quelques portes de moi. De là ou j’étais, l’écartement de quelques centimètres permettait de tout voir. La femme était allongée sur un siège en peluche et elle avait les jambes écartées. L'homme, lui, était penché en avant, la tête baissée entre ses cuisses. Il lui faisait un cunnilingus. Je ressenti alors une tension entre mes jambes, suivie d'un gonflement. Ils se livrèrent alors à un soixante-neuf flamboyant. L'homme abaissa son entrejambe sur la tête de la femme.  Cette dernière prit son sexe dans sa bouche et ses testicules dans une main. L’autre se mit à serrer ses fesses. Je bougeai, car j’avais peur de ce qui allait advenir de ma culotte. Ma main tremblait. J’avais une brûlante envie de soulever ma robe et de me toucher. Je passai ma langue sur mes lèvres. J’aurais voulu pouvoir toucher un homme comme cette femme. Avec une profonde confiance. On tira sur le drap pour le refermer juste au moment où la bouche de l’homme se referma sur le sexe de la femme.

Hein ?

Je me décomposai en voyant un homme musculeux venir dans ma direction. C’était celui que j’avais suivi. Nos regards se rencontrèrent et il vit mon expression confuse. J’étais maintenant pétrifiée et embarrassée.

Merde.

Je lâchai le rideau que j’avais jusque-là agrippé avant de me retourner brusquement et de remonter à toute allure les escaliers raides qui m’avaient menée jusqu’à ce bordel. Mes jambes tremblaient de peur et d’excitation. Je l'entendis me rejoindre dans le couloir. Je regardai derrière moi. Un de mes talons buta contre une marche d’escalier et je tombai à plat ventre. C'était assez pour donner à l'homme qui me poursuivait le temps de me rattraper. Je me retournai en appuyant mon dos contre les marches. Mon corps était dans une drôle de position. Ma robe remontait sur mes jambes et on pouvait voir ma culotte trempée. Je voulus bouger et réajuster ma robe, mais j’en fus incapable. Il me toisait du regard et j’étais entre ses pieds. Il me regarda de bas en haut avec insistance. Sa silhouette bloquait la lumière, projetant une séduisante ombre sur mon corps. Il se baissa, et posa ses mains à cotés de mes épaules. Il avait les traits fins. Son menton et sa mâchoire, mal rasés, avaient de quoi vous donner l’eau à la bouche. Je m’attendais à ce qu’il me dévisage avec colère, mais il n’en fut rien. J’eus droit à un regard rempli de désir et de perplexité.

Je le regardai droit dans les yeux. Ses profondeurs dorées me faisaient penser à un désert sous le ciel nocturne, à une beauté cachée par l'obscurité. Un soupçon de douleur se reflétait dans la lumière rouge.

― Qu’est-ce que vous faites ici ?

Son murmure séduisant parvint jusqu’à mes oreilles. J’étais conquise. Son haleine sentait un peu l’alcool et le chocolat. Je jetai un coup d'œil sur son bras droit et sur le tatouage de rose qui le recouvrait du poignet jusqu'à l'ourlet de son t-shirt noir. Jusqu’où s’étendait-il ?

― Je m'appelle Trish, lui répondis-je en essayant de toutes mes forces de ne pas penser à lécher chaque pétale de sa rose avec ma langue.

― Qu’est-ce que vous faites ici ? me demanda-t-il une nouvelle fois. Qui vous a envoyé ?

― Je m'appelle Trish.

― Vous me l'avez déjà dit.

J'entendis alors mon cœur battre à cent à l’heure. J’avais l’impression d’avoir un tambour de fanfare au-dessus de la tête. Il me prit la main et m’aida à me relever. Je passai mes paumes tremblantes sur ma robe pour la réajuster avant de relever les yeux. Il se tenait sur une marche plus bas que moi mais il continuait à me dominer de sa taille.

L'étranger me plaqua tout à coup contre le mur. Son corps tout entier était appuyé contre le mien. Je ne pouvais plus respirer. La robe en soie que je portais était comme de la peau sous ses muscles. Mes mains étaient dans les siennes et nos doigts s’entremêlaient comme si nous nous connaissions depuis des années. J’étais bien incapable de supporter son poids, la pression de son corps. Je n’arrivais plus à penser ou à agir rationnellement.

D’ailleurs, où étais-je ?

― Je vais te le demander encore une fois, Trish. Qu’est-ce que tu fais ici ?

― Je me suis perdue.

― Et tu as décidé de descendre les escaliers pour aller vers un sous-sol inconnu ?

― Hum, j'ai entendu des bruits.

― Des bruits ? me demanda-t-il.

― Des bruits de respiration.

Comme la tienne en ce moment.

― Alors, tu aimes l'aventure ?

― Pas vraiment.

Il secoua la tête.

― Tu n’as pas aimé ce que tu as vu en bas ?

Sa main glissa le long de ma cuisse et froissa ma robe. Je restai immobile. Ses doigts remontèrent jusqu'à ma culotte et la tira sur le côté. J'écartai mes jambes de mon plein gré. Je voulais que ses doigts chauds m’explorent encore plus.

― Tu as aimé ça, me murmura-t-il à l’oreille.

Je sentis son érection grandir contre mon ventre. Je perdis toute concentration.

― Je… J'ai un petit ami.

Il m’était revenu en mémoire. En fait, c'était mon fiancé. Pourquoi oubliais-je tout le temps ce fait ? Je n’avais pas vraiment accepté ce mariage ; ça m’était juste tombé dessus. Je n'avais pas eu la force de rejeter Brad. C’était l’histoire de ma vie.

― Et alors ? De toute évidence, il ne fait pas assez attention à toi. Si tu étais à moi, je ne te laisserais jamais t'égarer et regarder les autres baiser. Tu n’aurais plus jamais besoin de regarder du porno, parce que je ferais tout pour te combler.

Il cherchait une petite amie ? J’avais l’impression que son regard me transperçait. Était-ce à cause de cela ? Ça n’avait pas l’air d’être son genre. Il y avait de la solitude dans son regard. Nous continuâmes à nous dévisager, même si c’était douloureux. Je tins bon. Ce qu'il faisait avec ses doigts entre mes jambes faisait monter mon désir en flèche.

― Qui étaient ces gens ? lui demandai-je.

― Des personnes seules qui cherchent à passer un bon moment.

J'avais le sentiment qu'ils voulaient bien plus que ça.

― Tu es seule, Trish ?

Je l'étais, mais je me contentai de secouer la tête au lieu d'admettre mon isolement.

― Alors pourquoi une belle femme comme toi se retrouve seule dans cet endroit ?

― Je ne suis pas seule. Tu es là.

Est-ce que j’étais en train de flirter ?

Je n’avais jamais été autant attirée par un homme. J’avais l’impression que notre rencontre avait été planifiée par une force mystérieuse. Je pouvais la sentir tout autour de nous. Elle nous enveloppait, nous rapprochait, nous obligeait à nous toucher, à nous étreindre et à ne pas nous lâcher.

― Et tu vas faire quoi maintenant ? me demanda-t-il.

Était-ce le moment que j’avais toujours attendu ? Tout ce que je voulais, c’était oublier ma vie pendant quelques minutes. Je voulais renoncer à la femme qui se cachait sous des lunettes à monture noire, des cheveux couleur corbeau et des lèvres pleines de Botox. L’espace d’un soir, je voulais être à nouveau moi ‒ la fille qui était morte il y a cinq ans.

―Tu es venue dans ce club de strip-tease pour oublier tes ennuis, hein ? Tu as aimé ce que tu as vu en bas ? Tu veux que je te fasse la même chose ? Tu veux que je te lèche et que je te morde ? Je peux aussi t’en mettre plein la bouche jusqu'à ce que tu ne puisses plus parler ou te pilonner jusqu'à ce que tu ne puisses plus tenir debout. Je peux te faire oublier tes ennuis, Trish. Je veillerai à ce que tu te souviennes de cette soirée pendant des semaines.

Ses doigts n’avaient pas quitté ma culotte. Ils jouaient avec l'humidité qui me recouvrait.

Je baissai ma main sur son sexe dur et je refermai mes mes doigts sur le tissu de son pantalon.

― Exprime ton talent.

Je venais de lui donner ma permission. Ses mains prirent donc le relais. Elles étaient partout. Elles furetaient, me serraient et me caressaient comme si j'étais un fruit sur un marché. Il cherchait à savoir si j’étais mûre.

Sa bouche captura la mienne. Ses baisers étaient brutaux et insistants ; cet homme savait ce qu'il voulait et ne savait apparemment pas ce que non voulait dire. En fait, j'étais sûre qu'il me laisserait tranquille si je le lui demandais. Mais je n’allais pas faire une chose aussi stupide.

Je m’accrochai à ses biceps volumineux et je passai mes doigts sous ses manches de chemise pour toucher sa peau. À mon contact, il se figea. Je sentis son humeur changer. Il hésita un instant avant de reprendre ses baisers plus qu’appuyés. Il enfonça sa langue dans ma bouche. Il la possédait. Il me força à succomber à ses assauts incessants. C'était comme s'il voulait lui aussi oublier son passé à toute force. Ce moment partagé, bien que rapide, était aussi spécial pour lui que pour moi. Nous avions tous les deux besoin de nous perdre, même si cela n’allait durer que quelques minutes. Je partageais la colère que je sentais vibrer dans sa poitrine à chaque respiration. Sa douleur était ma douleur. Sa tristesse était la mienne, et son désir grandissant était absorbé par mon corps. Mes jambes tremblaient, mon pouls s'accélérait et je ne savais même plus si je respirais. Il était hors de question que je perde un instant de son baiser pour respirer.

D’un geste rapide et sûr, il me souleva de terre. Je passai aussitôt mes jambes autour de sa taille. L’étroit couloir se mit à tourner. Les cris de plaisir que j'avais entendus plus tôt dans la pièce du bas étaient désormais les miens. Je respirai son parfum boisé, mêlé à un soupçon de scotch. J’étais sa chose. Ses muscles durs comme de la pierre étaient devenus mon soutien, mon besoin et mon réconfort. Je n'avais même pas remarqué qu’il avait réussi à abaisser son pantalon jusqu'à ses genoux et que ma culotte déchirée s'était retrouvée sur les marches.

― Préservatif ? réussis-je à lui dire malgré ses baisers.

― Je l’ai déjà mis, ma belle.

Wow !

J'étais dans un monde différent dans les bras de cet homme. Je ne m’étais jamais comportée de manière aussi imprudente auparavant. Mais il m’avait précipitée dans son univers avec la force d’attraction d’un trou noir. Une fois qu’on était à proximité de lui, il n’y avait plus moyen de faire machine arrière.

Il n’eut qu’à me donner un coup de rein pour me pénétrer totalement. Nos fronts se rencontrèrent et il s’immobilisa. Il respirait avec difficulté et secouait la tête.

Ne t’arrête pas maintenant. Tu n’en as pas le droit.

― Qu’est-ce qui se passe ? lui demandai-je.

― Tu lui…

Il se tut.

― Je vais bien. Et oui, j’en ai envie.

Il prit d’assaut ma bouche. Cette fois, il prit son temps pour me savourer. Presque avec la force du désespoir. Je crus l’entendre dire ressemble tellement malgré sa respiration hachée et ses baisers appuyés. La caresse sensuelle de ses lèvres avait suffi à changer l’atmosphère qui régnait entre nous. Nous étions passés d’une histoire sans lendemain à l’expression d’un désir incroyablement profond. Nous en avions besoin tous les deux pour être satisfaits.

Après cela, les choses s’emballèrent. Il me pétrit les fesses avec ses mains, m'embrassa et me remplit de son désir. Me frotter contre lui me rendait folle. J’avais l’impression d’exploser de l’intérieur. Cela ne m’était jamais arrivé. Il se retira et passa son pouce sur ma lèvre inférieure. Il secoua la tête. Il prit ensuite ma culotte en lambeaux pour la fourrer dans sa poche.

― Va t’en, Trish. Pars et ne reviens plus jamais dans cet endroit.

Il tira sur ma robe, qui retomba sur mes hanches et sur toute sa longueur.

J’étais encore ébranlée par ce qui venait de se passer. J’étais même sans voix. Je le regardai remonter les marches. Cet homme était le péché incarné ‒ et je ne savais même pas comment il s’appelait.

Les Infidèles Brisés est disponible à:


La série des Infidèles



Lacey est une auteure de romance érotique et contemporaine avec une touche de suspense. Quand elle ne pense pas à écrire des histoires torrides, ce qui se présente rarement, Lacey aime le camping et skier avec sa famille (pas en même temps bien sûr). C’est une femme mariée, mère de deux enfants, qui se sert de son mari pour mettre à l’épreuve les scènes les plus intimes de ses romans – ce qui ne semble pas le gêner du tout.

Elle aime le rose sur les joues d’une femme, les hommes avec de grands pieds et la lingerie sexy, surtout quand elle est arrachée du corps. Son vêtement préféré est le costume de naissance.